C.N.R.S.
 
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     ÉTRIVIÈRE     
FEW XVII *streup-
ESTRIVIERE, subst. fém.
[T-L : estriviere ; GD : estriviere ; GDC : estriviere ; AND : estrivere ; DÉCT : estriviere ; FEW XVII, 252b : *streup- ; TLF : VIII, 302a : étrivière]

A. -

"Courroie par laquelle l'étrier est suspendu à la selle" (synon. estrivier) : Une estriviere avoit Roulant nepveu Charlon, Dont il se deffendoit courant [l. covrant] de son blason (Gir. Vienne D.B., c.1350-1400, 190). ...print à une fois, en l'estable des chevalx dudit chevalier unes estrevieres, lesqueles il vendi lors, en la rue Saint-Denis, IJ. s. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 372). À Pierre Maillot, bourrelier, demourant à Dijon, pour trois paires d'estrivieres pour les selles des chevaulx du chariot de madite dame, 30 solz tournois ; pour desclouer lesdictes selles et reclouer, 15 solz tournois (Comptes Etat bourg. M.F., t.2, 1419, 503). Item, est ordonné que une bonne neuve celle, sans ouvrage de corne, garnie d'estriez et d'estrevieres, ne sera vendue oultre XXXV. s. (Doc. Poitou G., t.7, 1422, 390). ...pour avoir ambourré la grant selle d'armes par deux foiz, avoir doublé les estruvières et les IIII boutz du poictral (Comptes roi René A., t.1, 1479, 396). Aussi y avoit de selles de toutes façons et manieres, tant pour jouxtes, pour armes, pour coursiers, pour genetz, pour haquenees, pour mulles et mulletz plus que jamais homme n'en vit en maison du monde ; oultre plus il y avoit deux chambres plaines d'estriers et d'estrivieres de toutes sortes. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 262).

B. -

P. anal. "Pièce de fer servant de soutien dans une construction" : A Caisin, le serrurier, pour (...) seize estruveres à soutenir les aistrieres des cheminées (Trés. Reth. S.L., t.2, 1409-1410, 636). ...pour deux estrivieres de fer a oellés, clauez au seul de la nouvelle porte, servans a peschier (Doc. 1457. In : Y. Coutant, Terminol. du moulin médiév. dans le comté de Flandre, 1994, 655).

C. -

"Liseré rapporté sur le bas de chausses, analogue au revers des pantalons modernes, revers qui offre l'inconvénient de se couper ou de s'effilocher à l'usage" (Déf. proposée avec prudence par l'Éd.) : Puis estoit paré d'unes chausses dont le fons estoit d'une esguillete recousu et estoient fendues au travers dez genouz et les estrivieres ouvertes au dessus des souliers, tant derriere que davant (Abuzé D., c.1450-1470, 5).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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