"Cheval entier (ou âne) destiné à la reproduction, étalon" : Quar ce qui est bon a mulon, Si n'est pas bon a estalon ([GUILL. DIGULL., Pèler. vie hum. S., c.1330-1331, 146]). Et si dit on communement Que, s'un homme a une jument Que quelque estalon qui l'assaille, Que droit li est acquis sanz faille, Si tost qu'elle a le ventre plain, Que sien en sera le poulain ([DESCH., M.M., c.1385-1403, 349]). ...et quand ilz sont a l'endroit de la fenestre, maistre moyne, plus eschaufé qu'un estalon, de son baston ung coup hurta ([C.N.N., c.1456-1467, 107]). La .XXXIJe. euvangille Quant ungs homs fait sa jument copuler de estalon, si tost qu'il pense qu'elle a retenu, on la doibt mener en lieu ou elle voie de beaulz chevaulz et hardis, affin que sa portee prende plus vigeureuse inclination ([Ev. Quen., II, c.1466-1474, 139]). On voit voulentiers par usage Que l'enfant d'ung homme de bien Donne a congnoistre a son visage Qu'il est digne d'avoir du bien. Dame Nature oeuvre sy bien Que de la pointe ou du talon, En fais, en dis, ou en maintien, retrait la mulle à l'estalon. ([Prov. rimes F.M., c.1485-1490,]). |