I. -

Empl. trans. "Étendre (la paille, le foin...)" : ...furent déliés et étramés lesdis vesche et foing pour afourer les daims estans audit Parc (Comptes seigneurie Lucheux D.W., 1427-1474, 21). Sensuit la despence des fenoysons, et tant pour faulchier, que pour fener et pour faire recuilhir et amasser et estrenier les foings de notre sire le roy, à Gardane seulement (Comptes roi René A., t.1, 1473, 90).

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"Joncher" : La salle a double cheminee, Qui fu de blanc feure poudree [var. estramee] Ou furent grans feus alumés, La furent faucons apportés. (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 182). De tables et de bancs garnie Selon la saison estramee Estoit [la salle] de jonc, d'erbes ou de fueilles (LE FÈVRE, Vieille C., a.1376, 48). ...les rues furent tendues et couvertes et estramées de jonc et de pyment, et pos plains de carbons ardans et d'enchens pour mieulx flairer. (Sept sages D P., c.1400-1500, 3). Oncques mais ne fut place estramee de sy noble jonchiere. (Percef. II, R., t.2, c.1450 [c.1340], 277). Pour maïoller et estrammer d'erbes le jour du Sacrement devant la porte et une escouvette en l'estre a rammonner autour du feu, III sols. (Arch. Nord, 1469, B 93, pièce 128, IGLF).

II. -

Part. passé en empl. adj. [D'une substance] "Répandu, éparpillé" : Se il est mangié de vermine, tu trouveras le blé esgruné [var. estremé] (HENRI FERR., Modus et Ratio, Livre deduis T., c.1354-1377, 288). ...et prestement sans fainte, par force et habondance de horions fut abatu jus de la mulle et sa teste toute esquartelee en tele maniere que sa cervele estoit estramee sur le pavement de la rue (WAVRIN, Chron. H., t.2, p.1471, 114).