Région. (Picardie)

I. -

Empl. trans. "Calmer, satisfaire" : Car ja ne m'avenra, se Dieux plaist, tel vietance A un homme afolé men mautalent essance (Baud. Sebourc B., t.2, c.1350, 369). ...Nous devons amours essanchier Ne nous ne devons preeschier Que gieus et delectacïons, Car ch'est nostre inclinacïons (Echecs amour. K., c.1370-1380, 156).

II. -

Empl. pronom.

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S'essancer de qqn. "Se calmer (en prenant une revanche sur qqn)" : ...il esragera, ce dist, s'il ne s'esanche De le franque roïne qui a fait telle enfance Que le sien frere a fait ochire à grant vieutance (Hugues Capet L., c.1358, 39).

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S'essancer de qqc. "S'abstenir de qqc." : Lors regarda [Huon] la belle et se douche samblance, En lui veoir a pris d'amours le connissance Et dist : "Il y aroit deduit par habondance." Puis dist : "Il vault trop mieulz que de ce je m'esanche, Car j'ay du fet d'amour trop ouvré en m'enfance, De coy j'ay moult souvent esté en grant ballance..." (Hugues Capet Lab., c.1358, 92).

REM. Cf. G. Roques, Aspects région. du vocab. d'a. fr. (Thèse), 1980, 180 et T. Matsumura, R. Ling. rom. 61, 1997, 597.

V. aussi sancer