I. -

Empl. trans. "Couper les jarrets " : ...il [le chasseur] doit descendre a pié et lier son cheval et venir de loing par darriere, et se garde qu'il [le cerf] ne le voye, en se couvrant des arbres, et einsi le pourra ferir, en getant, de son espee ou le esjarreter. (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 211). ...Franchois furent domptés (...) Desbrigandés, desfais, desbaretés, Esgarguetés [var. Esgarettés], esgueullés, eschilliés (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 129).

Rem. Doc. 1394 (icellui prieur accorda à iceulx supplians certaine somme d'argent pour batre et esjarreter lesdiz Andreaz), 1417 (lequel valeton dist que s'il trouvoit le suppliant, il le esgerreteroit lui et ses bestes) et 1474 (lequelz compaignons alerent en la maison de Tassart Dupuys pour les esgarter et affouler) ds GD III, 472c ; mêmes ex. ds DU CANGE III, 307c, s.v. esgarrare.

II. -

Part. passé en empl. adj. "Qui a de gros jarrets" : Et quant on veult gracieusement parler devant marchans on dist ainsi : "Veez cy ung bon cheval, il est long et esgarecté", et lors entend que c'est adire qu'il est corbeux. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 138).