Empl. intrans. Région. (Ouest) "Glisser" : Mielx vient dont a louenges rendre Aprés la bonne fin attendre, Quant cil qui la loënge note Ne chiet, n'escrille ne ne flote En pecchié de adulacion (Tomb. Chartr. Dix-huit contes K., c.1337-1339, 135). Pour ce, qui a discrecion, Si doit les perilz prevoier, Qu'il n'escrille jusqu'a choier (Tomb. Chartr. W., c.1337-1339, 43). Dilabi : glacier et escriller (Abavus IV, R., c.1350, 313). M'entendez vous ? Sçavez vous pas Que qui monte en ung eschelier Il ne doit pas faire ses pas Comme en alant en ung celier Et se doit garder d'escrilier ? (MARTIN LE FRANC, Champion dames I, D., 1440-1442, 169).

Rem. Doc. 1383, 1451 (Jehan Boier monta dessus ladite piece de bois, et lors il escrilla de dessus pour ce qu'elle estoit moillee) ds GD III, 441b ; même ex. ds DU CANGE II, 372b, s.v. clidare. Cf. G. Roques, Aspects région. du vocab. d'a. fr. (Thèse), 1980, 170 et T. Matsumura, R. Ling. rom. 63, 1999, 608.

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Part. prés. en empl. adj. [D'une voie, d'un chemin...] Escrillant. "Glissant, plein de fondrières, défoncé" : Et, quant ils furent arrivés à la porte de Lille, les dis corps furent deschargiés des dis chars et furent chargiés sur deux autres petis et bas charios (...) pour les mener plus seurement jusques en la dite église de Saint-Pierre, par le long de la chaussée de la dite ville qui est moult mauvaise, escrillant et périlleuse (Hist. chron. Flandres K., t.2, c.1342-1383, 345). ...par le long de la chaussée de la dite ville qui est moult mauvaise, estrillant et périlleuse (Chron. St-Den. P., c.1383-1385, 45). ...pour les mener plus seurement jusques en la dite eglise de Saint-Pere, le long de la chaussée de ladite ville, qui est moult mauvaise, escrillant et perilleuse (Chron. Jean II Ch. V, D., t.3, c.1384, 63).