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ESCLISTRER, verbe |
[T-L : esclistrer ; GD : esclistrer ; FEW XVII, 151a : *slister] |
Empl. intrans. Région. (Picardie) "Faire des éclairs" : Entrués que ces paroles et detriances couroient, et que chil Genevois se requelloient, descendi dou chiel une plueve si grose et si espesse que mervelles fu a comsiderer, et conmença a esclitrer et a tonner, et sambla proprement que li mondes deuist finer. ([FROISS., Chron. D., p.1400, 728]). Corusco (...) : resplendir (...), esclitrer ([LE VER, Dict. M.E., c.1420-1440, 97]). ...tonner et néger et aussi esclitrer comme se on le veoit ou ciel. ([Comptes Lille L., t.1, 1432-1433, 268]). ...Aristote dit qu'elle [l'âme] repute ung petit son estre tonnoire et a un pou de lumiere de chandeille elle cuide qu'il esclistre bien fort. ([Inv. secte vaud. V.B. D., p.1460, 103]). |
| - | Inf. subst. : On doubte les tonnoilles et le fort esclistrer ([GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.1, c.1347-1353, 123]). |
REM. Cf. G. Roques, R. Ling. rom. 63, 1999, 627, pour l'aspect régional. |
DMF 2020 - Synthèse |
Pierre Cromer |
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