"Cloche, clochette, sonnette" : Li camps est d'or, c'est un biaus draps, Mais d'Arragon il se campie, Car il en descent de lignie, Si les puet et doit bien porter ; Et Berne est, au voir ordouner, De deus vaques en rouges piaus Passans, et a leurs hateriaus Ont esquieres [sic] d'azur, c'est drois. Or va, fait poindre en tes jupiaus Les armes de Berne et de Fois. (FROISS., Past. M., c.1362-1394, 169).

-

Eschelle Nostre-Dame/à la Mere Dieu. "Cloche qu'on sonne pour célébrer la mère de Dieu ; sonnerie en son honneur, angélus" : Qu'ilz ne puissent ouvrer d'icellui mestier, fors que depuis l'Esquelle Nostre-Dame, jusques à Soleil rescoussant [l. resconsant]. (Ordonn. rois Fr. S., t.7, 1390, 358). Que nul ne pourra fondre cieu ou creton, se ce n'est à blanc, excepté depuis l'euvre de cerrefeu, jusques a l'Esquelle à la Mere Dieu (Ordonn. rois Fr. S., t.8, 1403, 601). Nuls Maistres ne Ouvriers dudict mestier ne pourront commencer à ouvrer jusques à ce que l'Estqueille Nostre-Dame soit sonnée, pourveu qu'il soit jour, et laisser oeuvre à jour failly (Ordonn. rois Fr. B., t.14, 1450, 127). J'ay flac, j'ay patins, j'ay galoches, Je sonne les sainctz et les cloches, Bourbon [nom d'une cloche] tabutel et raillart, Et Saulveterre [nom d'une cloche] d'autrepart, Les deux eschinles [autre forme de eschile] et retour, C'est ce que je faiz tout le jour Par maniere de passetemps (ROBERTET, Oeuvres Z., c.1450-1500, 111).

REM. Doc. 1404-1406 (Orléans, a ceulx qui sonnerent les eschilles), 1410 (la cloche ou eschelle), 1412-1414 (ceulx qui sonnent les eschilles), 1464 (lequel Grassete print l'une des brebis qui portoit une esquille au col) ds GD III, 381a-b (même ex. ds DU CANGE III, 313a s.v. esquilla).