A. -

"(Celui) qui est d'Esclavonie, qui est slave" : Et me dist qu'il avoit a la gent esclavon Vendu et delivré Ernault (Hern. Beaul. D.B., c.1350-1400, 68). Tous Sarrazins a fin, payens et esclavon ! (Hern. Beaul. D.B., c.1350-1400, 85). En la Mahommerie estoient esclavon ; Selon leur loy faisoient iluec establiçon (God. Bouillon R., t.2, c.1356, 11). È-vous X chevaliers payens et esclavon, Frères, cousins giermains et d'une estrascion (God. Bouillon R., t.2, c.1356, 342). Tant com soie vivans en ceste nascion, N'averont pays à moy payen ne Esclavon (God. Bouillon R.B., t.3, c.1356, 120). Par devant le chastel font telle ochisïon, Que la endroit avoit ung si grant tourbeillon C'on ne fust point alé le tret de deux bougon, Que la on [n'eust] trouvé payen ni Esclavon Que tous ne fussent mors ou pris a le rençon (Huon Bordeaux B., c.1400-1450, 60). Dont loeur monstra li enffes le gaiant esclavon, Qu'il avoit mis a ffin et a secutïon (Huon Bordeaux B., c.1400-1450, 80). Le roy behaignon se combat A ces Sarrazins de touz lez, Qui ses gens ont moult reculez ; Maiz le roy ne recula mie, Ains tant qu'il puet deffent sa vie. Ces Esclavons abat et tue, L'un detrenche, l'autre mort rue (COUDRETTE, Mélus. R., c.1401-1402, 186). Il l'est venu assegier en sa cité de Olyferne, devant laquelle il a eu pluseurs victoires contre les aydans de la royne par pluseurs batailles qu'ilz ont faittez aux Esclavons. (LEFÈVRE (R.), Hist. Jason P., c.1460, 132). Et tous ces païs sont Albanoys, Esclavons et Grecz et fort peuplés, qui sentoient des nouvelles du roy par leurs amys, qui estoient à Venise et en Pouille, à qui aussi ilz escripvoient, et n'attendoient que ce Messias pour se rebeller (COMM., III, 1495-1498, 103).

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"Guerrier originaire des pays slaves" : ...ung personnaige d'or tenant sur son dos ung platelet de cassidonne, à façon d'eslavon, tenant en sa main ung baton et une targe garny de quinze perles et trois petis rubis et a, sur les espaules, un coussin d'or garny de quatre perles et à son costé une gibessière d'or garnye de cinq perles (Comptes Lille L., t.2, a.1500, 438).

Rem. T-L : esclavon "cheval slave".

B. -

"Esclave" : L'approchement vers toy soit de tel nombre que noz majeurs ou noz antecesseurs l'ont voulu estre qui ne ottroient pas icilluy a un chascun en lieu de benefice, ains en lieu de labeur et de guerredon senon a leurs libertins, c'est a dire a leurs serfz affrancis, ausquelz ilz commandoient non pas gueres autrement que a leurs serfz esclavons (MIÉLOT, Cicéron, 1468, f° 12b).