I. -

Empl. pronom. RELIG. [De Jésus] "S'incarner" : De tout son cuer ama [Marie] le roy Qui Moÿse donna la loy, Cui fix puis en lui s'enombra, Qui de pechié nous descombra (Best. lap. Rosarius S., c.1330, 81). ...Et li moustre comment Jhesu Crist s'anombrait En la Vierge Marie que nuef moix le porta (Lion Bourges K.P.F., c.1350, 537). Et elle joint ses mains amont vers la nuee Et dist : "Pere des cieulx qu'en la Vierge honoree Te voulsis enombrer par vertu ordonnee, De la paine que j'ay, soit ta vertu loee ! ..." (Tristan Nant. S., c.1350, 533). Veéz cy l'ame du Createur Quil forma toute creature, Quil fist son chastel et sa tour De la tresdigne Vierge pure. Pour randre en vostre droicture Se voult en son corpz enunbrer ; Son corps en a souffert mort dure Et s'ame vous vient desconbrer. (Pass. Semur D.M., c.1420 [1488], 239). L'ange lui dist : "Il se fera par la vertu du Saint Esperit, qui descendra et soy enombrera en toy et te remplira de toute grace..." (Vie J.-C. M.B., c.1429-1458, 10).

II. -

Empl. trans. "Assombrir" : Desespoir d'aultre part m'enumbre, Doubtant l'ire et la fumée Du souverain, qui tout asombre, Qui ma prison a confermée. (Prisonn. desconf. C., c.1488-1489, 7).