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ENHUILER, verbe |
[T-L : enoliier ; GD : enolier ; AND : enoiller ; DÉCT : enoliier ; FEW VII, 343b : oleum] |
A. - | "Oindre qqn, lui administrer l'extrême-onction" : Des autres quatre sacrement L'on puet les deux faire souvent, Et les deux quant il est raison, Qual [Car] il n'est pas tousjours saison D'annulier ne de marïer. ([Liber Fort. G., 1346, 141]). E ! las, tout li cuers me lermie Quant me souvient conment m'amoit Et com doulcement reclamoit Touz sains quant fu eneuliez. ([Mir. prev., 1352, 243]). Item, le jour que je seray anullié, je vueil que on face distribucion à tous ceulz de l'eglise qui seront à mon dit anulliement II solz Parisis, et quant je seray alé de vie à trespassement, que je soye porté ou cuer de l'Eglise de Paris et que on face mon service ainsi qu'il appartient. ([Test. Parlem. Paris T., 1394, 273]). |
| Rem. Doc. 1383 (il fu confessé, commenié au lit et annulié), 1392, 1398 (elle avoit esté enolie et confesse) ds GD III, 212b ; mêmes ex. ds DU CANGE IV, 370a, s.v. inoleare. |
B. - | Au fig. "Flatter qqn" : Demander sèvent bien et iaus humilyer [les moines], Car il n'ont de quoi vivre, si leur convient pryer ; Les gens par biel parler sèvent enollyer ; Par force leur convient donner et ottryer ([GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.1, c.1347-1353, 280]). |
DMF 2020 - Synthèse |
Pierre Cromer |
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