I. -

Empl. trans. "Refroidir, rendre froid" : Frigido (...) : enfroidir (Aalma R., c.1380, 153). Mais oultre ycelle nature de eschaufer qui convient a tous corps lumineux, chascun corps celestiel a aultre propre vertu ou de enfroydir ou secher (Mer des hist., t.1, 1488, f° 3d [BnF/Gallica]).

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Enfroidir de froidure : Et [...] quant ilz [les rois] entendront dire, ou que tu auras perdu l'un de tes familiers, ou quelque cheval, ou quant ilz congnoistront que tu seras tunbé en la riviere, ou que tu seras enfroidy de froidure, ou que par grant ardeur tu as le cuer failly, comme ainsi soit qu'ilz soient bien arméz et contre la chaleur et contre la froidure. (PICCOLOMINI, De curialium miseriis epistola L., c.1458-1477, 109).

II. -

Part. passé en empl. adj.

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[D'une personne] "Qui a froid" : [Le seigneur, rentrant de la chasse, découvre qu'on a coupé le jeune arbre qu'il aimait par dessus tout] Incontinant la femme dit : "(...) j'ai cecy fait, car j'ay veu le temps froit et que vous estiés enfroidy, pour quoy j'ay ordonné faire le feu de celle plante pour vostre consolacion." (Sept sages H P., c.1450-1500, 107).

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[D'une chose] "Refroidi, froid" : Vecy le regime et la diette d'estomac enfroidy et humide (GORDON, Prat., c.1450-1500, V, 3).

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Au fig. "Qui n'est pas chaleureux, qui est froid" : Et sçachant de vrai que, quelque dissimulation que le duc son oncle en fist, pour non nourrir discorde en sa maison et pour cuider estaindre le cas, sy estoit-il enfroidy en courage envers luy, et le veoit à regret (CHASTELL., Chron. K., t.5, c.1456-1471, 70).