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ENFRENER, verbe |
[T-L : enfrener ; GD : enfrener ; AND : enfrener ; DÉCT : enfrener ; FEW III, 775a : frenum] |
I. - | Empl. trans. |
| - | Au propre "Brider (une monture)" : Uns biaus Chevaus, et gros et lés, Bien enfrenés, bien enselés, Une estroite rue avaloit. ([Ysopet I-Avionnet B., c.1339-1348, 276]). Quant le roy veyt son cheval enfrené, il sailly sus et se mist a sievir ung des chevaliers qui s'en fuyoit ([Percef. II, R., t.1, c.1450 [c.1340], 262]). |
| - | Au fig. "Réfréner, réprimer" |
| Rem. BERS. (certes, dist il, celi qui cestes [delectations] a dompté et enfrené se puet vanter qu'il a acquis plus grant gloire et victoire que nous n'avons en combatant Sophax) ds GD III, 159b. |
II. - | Part. passé en empl. adj. ou subst. |
A. - | Empl. adj. au fig. "Capable de retenue, de modération" : Ovides fu mal enfrenés Quant sa bouche femmes blasmoit ([LE FÈVRE, Leesce V.H., c.1380-1387, 88]). |
B. - | Empl. subst. au fig. "Personne qu'on tient sous sa coupe" : ...Quar c'est aussi comme la bride Que diable en la bouche humaine Met et tient, par quoi il demaine A son plaisir les enfrenez. ([Tomb. Chartr. W., c.1337-1339, 32]). |
DMF 2020 - Lexique complémentaire 2007 |
Pierre Cromer |
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