I. -

"Effondrement" : Et senefie que cellui qui premier les porta en armes [les chevrons] estoit liant de loyalle amour et entretenoit haultesce et noblesce de toute noble maison et qui soustenoit grant mise pour noblesce soustenir et garder d'enfonture comme le cheuron fait la maison et pour soustenir la couuerture de noblesce souffroit tres grant paine. (Best. hérald. H.E., c.1435-1450, 501).

Rem. Cf. FEW III, 866a : fundere : «Anorm. apik. fonture "éboulement, creux (dans la terre, dans une toiture)" (14.-15. jh.)».

II. -

[Maladie]

A. -

"Maladie animale (plus rarement humaine), parfois attribuée à un excès de nourriture, sorte de gale, de rogne (produite par l'humidité)" : Doleur de chief et mal de trenchoisons, Rage de dens, angoisse de froidure, Fievres tierces, quartes ne menoisons Apostumes, clouz, boces, enfonture Ne mal des yex, qui clarté fait obscure, Tout ce n'est que soulas, à droit jugier, Envers soussi de povre mesnagier. (MACH., App., 1377, 645).

-

"Gale (du chien)" : Ci devise comment l'en garist les chiens d'enfonture. Il avient souvent que chiens sont enf[o]ndus et rongneus. (HENRI FERR., Modus et Ratio, Livre deduis T., c.1354-1377, 101).

Rem. GD III, 152c ; T-L III, 348. V. aussi enfondre. Cf. aussi enfondure ds Scheler, Gloss. Geste Liège, 115.

B. -

Enfonture de cheval. "Maladie du pied, très douloureuse, caractérisée par une inflammation intense du podophylle" (Éd.) : De cheval qui est enfondu : comment hon li doit aider et comment le mal vient (...). Enfonture est cogneüe en tele maniere : Le cheval va auxi comme s'il alast sus charbons ardans, et quant il est cois li pié li tremblent (...) auxi comme se il fust contrais ; il veult tosjours gesir ; quant il trait avant par le frein, a poine peut il lever ses piez derriere. (Chir. chevaux P., c.1325-1350, 401).