C.N.R.S.
 
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ENFANT
  Tri :
171 exemples
 1 ...car quant l'enfant est parfait au ventre de la mere, et fourmé et acreu, et le nourrissement ne lui vient souffisant pour lui nourrir, il recalcitre et s'efforce, et aide la vertu expulsive de la marriz ad ce qu'elle le boute hors. (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 115).
 2 On treuve aussy musique et les proporcions dont les consonancies musiquaulx se deppendent en la demeure de l'enfant ou ventre de sa mere. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 81).
 3 Et ung poy de reconfort leur est venu : c'est que ladite dame, princesse de Castille et royne de Portingal, a esté grosse d'enfant bougeant. (COMM., III, 1495-1498, 298).
 4 Item, en alant oultre au contremonlt, a la destre partie est la maison ou Nostre Dame monta sur les degrez pour veoir son cher enfant quant on le menoit cruxifier, car si grant peuple le suyvoit que en nulle maniere elle ne le povoit approchier ne veoir. (Voy. Jérus., c.1395, 14).
 5 En celle digne place fut Nostre Dame une nuit avec son cher enfant cachée, pour doubte des gens du roy Herodes. (Voy. Jérus., c.1395, 34).
 6 ...elle lor monstroit deus biaus fils que elle avoit de messire Carle de Blois son mari, Jehan et Gui, et disoit : "Vechi mes enfans et hiretiers. Se lors peres vous a bien fait, je et li enfant vous ferons encores mieuls." (FROISS., Chron. D., p.1400, 818).
 7 ...le Roy revoquoit tous dons de terres ou revenues (...) faiz par ledit Seigneur à quelque personne, fors à la Royne, ses enfans, frere, oncles, et à messire Pierre de Navarre, son cousin germain (BAYE, I, 1400-1410, 33).
 8 Ce jour, Jaquin Le Marquant, tuteur des enfans mineurs d'ans de feu Jehan de Billy, dit le Charron, fist le serement acoustumé comme tuteur desdiz enfans. (FAUQ., I, 1417-1420, 284).
 9 Et, auparavant icelle année, ala aussy de vie à trespas, au pays de Flandres, madame la contesse de Flandres et Artois, fille du feu duc Charles de Bourgongne, femme du duc en Autriche et niepce de messeigneurs de Bourbon, de laquelle yssirent deux enfans, c'est assavoir ung filz et une fille, lesquelz demourerent en la garde des Flamens en la ville de Gant. (ROYE, Chron. scand., II, 1460-1483, 113).
 10 Et meure Paris ou Elayne, Quicunques meurt meurt a douleur Telle qu'il pert vent et alaine, Son fiel se criesve sur son cueur, Puis sue Dieu scet quel sueur... Et n'est qui de ses maulx l'alege, Car enffant n'a, frere ne seur, Qui lors voulsist estre son pleige. (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 43).
 11 Grant punicion, las, vous espie, Si que l'escripture dit a ; Lors la femme heureuse sera Que ne norrira nulz enfans, Si terrible sera ce temps ! [Réf. à Luc 23, 29] (Pass. Auv., 1477, 191).
 12 ...six cannes de gris estrange, et rouge et noir, pour faire robbes à la devise du roy, au faulconnier et à ses troys enfans (Comptes roi René A., t.2, 1478, 71).
 13 Sy vueil qu'ilz [mes trois orphelins, mes trois vieux usuriers] soient informez En meurs, quoy que couste basture. Chapperons aront enformez Et les poulces sur la sainture, Humbles a toute creature, Disans : "Han ? Quoy ? Il n'en est rien !" Sy diront gens par adventure : "Vecy enffans de lieu de bien !" (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 106).
 14 Agnesot, sanz plus faire attente, Alon m'en au moustier errant, Faire crestïen cest enfant, Car au naistre a eü tant paine, Que je ne suis mie certaine Que gueres vive. (Mir. enf. ress., 1353, 24).
 15 La tierce est dicte fraternité qui est attendue entre ton filz espirituel et tes enfans charnelz. (Sacr. mar., c.1477-1481, 56).
 16 L'ung estoit de la secte ou parenté de Medicis, laquele on disoit estre humaine, benigne, affable, tres large et aggreable au peuple, dont les principaulx estoyent Leurens et Julyen, enffans germains de Cosme de Medicis. (MOLINET, Chron. D.J., t.1, 1474-1506, 287).
 17 Jugement (...) que dit coment que, se plussieurs enffans que soient freres et suer, dont li aulcun ne sont mie germain, partent heritaige ensambles que vient de pairt lour peire ou de pairt lour mere, et il avient aprez copt que li ung des enffans germain aille de vie a mort, tout son heritaige eschiet a cez suers ou a ces freres que sont germain (Jug. maître-échev. Metz S.M.S., t.1, a.1494, [1345], 245).
 18 A Gilles Lebreton, la somme de soixante six florins huit gros, pour draps de soye, prins de lui, pour les enfants naturels du roy, c'est assavoir veloux satin et camelot, comme s'ensuit (Comptes roi René A., t.2, 1479, 109).
 19 ...mais ilz ne font point grant differance en Italie d'ung enfant bastard à ung legitime. (COMM., III, 1495-1498, 15).
 20 Or est en ce cas larrenesse, Or est desloial pecheresse D'avoir ainsi menti sa foy A son espoux, de fausser loy En my la face de l'Eglise Qu'elle avoit a son Dieu promise: Les armes fait prandre et le non A ce bastart de son baron Qui d'un autre est fil, et non digne De porter en fraudant la ligne Du pere a l'enfant putatif. (DESCH., M.M., c.1385-1403, 349).
 21 Port asseuré, maintien rassiz Plus que ne peut nature humaine, Et eussiez [vous, Marie d'Orléans] des ans trente six ; Enfance en rien ne vous demaine. Que jour ne le die et sepmaine, Je ne sçay qui le me deffant. Ad ce propoz ung dit ramaine : De saige mere saige enfant. (VILLON, Poèmes variés R.H., c.1456-1463, 44).
 22 "Dame", dist Bauduins, "de ce me tairai cois ; Qui en femme se fie, petit est ses savoirs ; On fait bien a le fie ["souvent"] d'estrainge enfans ses hoirs". (Bât. Bouillon C., c.1350, 144).
 23 Son sang sur nous et noz enfans, Mes qu'il en passe pour le peage A mon soet. [Réf. à Matth. 27, 25] (Pass. Auv., 1477, 171).
 24 Mais quoy que soit, le nouvel chevalier qui telle charge prend, se il vuelt faire son devoir, ainssy que sa tresnoble ordre la porte, il y doit entrer en vray estat de grace, confez et repentans de ses pechiez (...) et a tout pooir garder et sous tenir le droit des nobles et honnestes femmes vesves et des enffans orphelins. (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 234).
 25 Aussi comme se l'en disoit que d'un enfant est fait .I. honme et apres que cel honme redevenist enfant, et que l'en cuidast que pour ce il fust aucune fois corrompu et aucune fois fust en estre, mais nientmoins ce seroit touzjours un meisme. (ORESME, C.M., c.1377, 184).
 26 Cel enffant fut trouvé en la tour et fut apporté au roy Charlemainne, qui en ot grant joye et volt qu'il fut baptisiez ; et il le fu et le tindrent sur les fons Rolant et Olivier et ot nom cel enfant Olivier (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 11).
 27 ...à nostredite ville de Douay y a dix-sept hospitaulx et bonnes maisons, tant de ladres, chartriers, comme femmes gysans, enffans trouvés, femmes vesves et autres (Ordonn. rois Fr. P., t.19, 1484, 443).
 28 Item, [je ne donne] riens aux Enffans trouvés, Mais les perduz fault que consolle ; Sy doivent estre retrouvez Par droit sur Marïon l'Idolle. Une leçon de mon escolle Leur liray, qui ne dure guerre ; Teste n'ayent dure ne folle, Escoutent ! car c'est la derniere. (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 128).
 29 ...en oultre de par ledit convent a esté enjoint à chascun des prestres d'icellui de dire pour la Court deux oroisons en leurs messes votives, et à ung chascun des enfans dudit convent de dire une fois les sept pseaulmes et une fois le service des mors pour le salut desdis conseilliers (FAUQ., II, 1421-1430, 268).
 30 ...[ledit connestable] dist et declaira à sesdiz confesseurs qu'il avoit dedens son pourpoint LXX demys escuz, qu'il tira hors d'icellui, en priant audit cordelier qu'il les donnast et distribuast pour Dieu et en aumosne pour son ame et en sa conscience. Lequel cordelier lui dist qu'ilz seroient bien emploiez aux pauvres enfans novices de leur maison ; et autant lui en dist ledit confesseur augustin des enfans de leur maison. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 365).
 31 Quant Orleans leur habandonneroye Pour le mectre a feu et a sang, Et du tout [je] le destruiroye, Hommes, femmes et les enffans, Qu'i n'y auroit petit ne grant De leur ville que j'espargnasse, Que nul ne fust plus si engrant De vouloir faire telle fallasse. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 249).
 32 Sachez, sire, que ceulx d'Orleans Y ont fait grandement devoir ; Tant hommes, femmes et enffans, Vous ont servy de bon voloir. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 510).
 33 ...pour savoir s'il [le duc de Bourgogne] pourroit trouver aucun bon appoinctement pour les habitans dudit Liege, en lui offrant pour eulx lui bailler et delivrer ladicte ville et tous les biens de dedens, pourveu que les habitans d'icelle ville, hommes, femmes et enfans, eussent leur vie saulve seulement, dont il ne voult riens faire... (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 216).
 34 Et, pour ce que moult de genz me blasmeroient, pour ce que de si pou d'age je met enfant au travaill des chienz, je leur respons que toutes natures s'abrejent et descendent, quar chascun scet que plus scet un enfant au jour d'ui de ce qui lui plest ou l'en li aprent en l'aige de set anz que ne souloit fere au temps que j'ay veü en l'aige de douze. (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 139).
 35 Ore vuill je donc, puis que cest enfant a esté bon paje et bon vallet de chienz et ore est bon aide, qu'il soit bon veneur, et li vuill aprendre comment il doit chascier et rechascier et requerir et prendre a force et par maistrise le cerf. (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 193).
 36 ...il les faut enmailloler [les nourrissons] Et tendrement enveloper, Bercer, nettoier, conjouir, Porter, chanter et resjouir, Et leur ordonner blans drapeaulx, Et les couvrir de douces peaulx, De couvertoirs, de doulz liens, Eulx couchier droit, faire tous biens, Leur nombril estraindre et cerchier, Et leurs cuissettes reverchier, Faire papin, et que l'en ait La congnoissance du bon lait Et du maintien de la nourrice, Qu'elle ne soit sote ne nice, Mais ait bon pis, soit lie et gaie, Juene, jolie et se resgaie, Que son lait sur l'ongle se tiengne, Et ne soit vert, et ja n'aviengne Que son lait ait un an passé, Car l'enfant en seroit cassé, Et en vaudroit pis durement (DESCH., M.M., c.1385-1403, 101).
 37 ...et entour mil et Vc enffans a piet de guerre (LA SALE, Salade, c.1442-1444, 192).
 38 ...ledit comte, acompagnié de .III.c lances ytaliennes bien en point, à chevaulx bardéz, ensemble et leurs enfans de pié, assiegea une porte auprèz d'une chapelle de saint Barbe (MOLINET, Chron. D.J., t.1, 1474-1506, 34).
 39 A Artault, enfant de pié, le XVIIIe jour d'octobre, pour dix paulmes de drap de Bourges, rouge et noir, pour faire la robbe à la devise du roy (Comptes roi René A., t.2, 1477, 51).
 40 À Pierre, enfant à pié, ledit jour, pour reste de son veaige qu'il a fait à Fréjus, pour le fait de l'argent de Honnoradon Clémens (Comptes roi René A., t.3, 1479, 148).
 41 Nous vous baillons legïonnaires Enffans de pied, centurïons, Tireurs de canons, de veuglaires (FLAMANG, Vie Pass. st Didier S., 1482, v.2796).
 42 Je vous feray estre (...) Enfant de la chappelle au roy (Mir. st J. Cris., c.1344, 265).
 43 ...à trois enffans de ladicte chappelle, c'est assavoir Jehannin Poussart, Michelet des Peaulx et Hanotin Le Fevre, pour semblablement avoir servy par lesdiz 3 mois 10 jours entiers, aux gaiges chascun de 5 solz et 4 deniers parisis par jour (Comptes Etat bourg. M.F., t.1, 1419, 161).
 44 Les enfans de cueur de Nostre-Dame de Sanliz, lesquelx avoient apporté eaue benoiste devers le Roy, pour aumosne faicte à eulx (Comptes hôtel rois Fr. D.-A., 1380-1381, 117).
 45 ...et la somme de quarante solz qui estoient deubz aux enfans de choeur de ladicte eglise à cause de l'enterrement et trespas dudit deffunct (FAUQ., III, 1431-1435, 161).
 46 ...et dedens iceulx estoient les petis enfans de cuer de la Saincte-Chappelle, qui ilec disoient de beaux virelais, chançons et autres bergeretes moult melodieusement. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 177).
 47 Et aussi de l'enfantement Me tais et du gouvernement De l'enfant depuis qu'il est nez, Des souppes, des baings, des pastez, Du baptesme, et la relevée, Comment celle femme est grevée, Des robes neuves qu'il lui fault Au relever, et se deffault A en son mari tout ce temps, Tousjours ara noise et contemps (DESCH., M.M., c.1385-1403, 128).
 48 Aux enfans de cueur, qui ont demandé le vin des esperons au roy (Comptes roi René A., t.2, 1476, 422).
 49 Item vindrent file a file et en moult belle ordre les croix de toutes les parroisses du dit Versay et des environs, aprés lesquelles s'ensuyvoient et estoient premierement plusieurs petiz enfans de cueur, tous revestuz de sourpeliz, les chappellains, prestres, vicaires et curez d'icelles en moult grant nombre. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 310).
 50 ...le Patriarche, Raoulet le Goulu, Richardin Crieuvre et Frère Pierre, touz potagers et enffenz de la cuisine du Roy nostre sire (Comptes argent. rois Fr. D.-A., I, 1352, 167).
 51 ...Petit Richart, enfant de cuisine de MdS (Comptes Lille L., t.1, 1411-1412, 27).
 52 ...prestement fit convenir devant luy tout ce qu'avoit de gens nobles et non nobles, prestres et clercs, mesmes jusques aux enfans de cuisine (CHASTELL., Chron. K., t.4, c.1456-1471, 333).
 53 Les enfans de cuisine ordinaires plument et nettoient les poissons, et les livrent à ceulx qui les doivent appointier. Les souffleurs font bouillir la chaudiere (LA MARCHE, Mém., IV, Pièces annexées, 1474,,, 52).
 54 Les galopins et les enfans sans gaiges nourris en la cuisine doivent tourner les rostz et faire tous les autres services menus qui appartiennent en ladicte cuisine. (LA MARCHE, Mém., IV, Pièces annexées, 1474,,, 53).
 55 Ayons des viandes les melheurs Et vins rouges, blans et clarés. Enfans, accop ; tout preparés Et guardés qu'il n'y aye deffault. (Pass. Auv., 1477, 88).
 56 ...le petit Anthoine Raoullin et pour Grant Jehan, enffens d'onneur de la feue royne (Comptes roi René A., t.3, 1453, 64).
 57 Lequel jouvencel par sa debonnaireté vint en grace au roy, et tellement qu'il le voult avoir, et, car il estoit encore bien josne, le ordonna a estre son paige, seullement aprés lui chevauchier, et le surplus servir en sale comme ses autres paiges enfens d'onneur. (LA SALE, J.S., 1456, 2).
 58 ...les luitons vont de nuit et entrent dedens les maisons sans les huys rompre ne ouvrir, et ostent les enfans des berceulx et bestournent les membres ou les ardent. (ARRAS, c.1392-1393, 3).
 59 Et quant il [Saintré] eust les autres enfens ses compaignons trouvez, Dies sceit se il leur compta de ses aventureuses nouvelles ! (LA SALE, J.S., 1456, 10).
 60 ...j'ay retenu son aisné fils enffant d'onneur de monsieur l'Escuyer. (Lettres Ch. VIII, P., t.4, 1495, 278).
 61 Je n'escriptz point ung grant tas de galiers Comme escuyers, panetiers, eschançons, Enfans d'onneur, huissiers, paiges, garçons (LA VIGNE, V.N., p.1495, 152).
 62 Et si y avoit sur lesdiz chevaulx et couvertures de beaux jeunes enfans pages, bien richement vestus, et sur leurs espaules avoit de belles escharpes branlans sur les [croupes] desdiz chevaulx, qui faisoient moult bel et plaisant veoir. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 26).
 63 Et les corps du connestable, du chancelier, et de Remonnet de La Guerre furent tous desnuez et mis et liez ensemble d'une corde par trois jours, et là les traynoient de place à autres les mauvais enfans de Paris. Et avoit ledit connestable de travers son corps en manière de bende ostée de sa pel environ deux dois de large par grande desrision. Et furent en cest estat miz sur une cloye à ung cheval dehors Paris, et enterrez en une fosse nommée la Louvière avecques les autres. (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.3, c.1425-1440, 271).
 64 La dissolution des bas prestres commença ceste plaie en Behaingne, et la negligence des grans prelas la fera croistre et durer par tout, qui tant fuient lez sains consilles, comme le maulvez enfant a escolle. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 58).
 65 Item, [je ne donne] riens aux Enffans trouvés, Mais les [enffans] perduz fault que consolle ; Sy doivent estre retrouvez Par droit sur Marïon l'Idolle. Une leçon de mon escolle Leur liray, qui ne dure guerre ; Teste n'ayent dure ne folle, Escoutent ! car c'est la derniere. (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 128).
 66 ...li enfant d'Israel (...) savoient de certain que Diex estoit avec eulz. (Mir. emp. Julien, 1351, 188).
 67 Il respont : "Fols et arrudis Estes, li enfant d'Israhel, Qui la fille de Helchiel, Sans congnoistre la verité, Raison, justice n'equité, Avez a la mort condampné..." (MACH., C. ami, 1357, 12).
 68 Daniel vint devant le roi Qui li dist par moult bel arroy : "Daniel, enten ma pensee : Tu es des enfans de Judee Que mes peres amena ça, Quant il les prist et menassa De mort, se ses dieus n'aouroient Et se leur Dieu ne renioient..." (MACH., C. ami, 1357, 28).
 69 Se vous me voulez prendre a femme et jurer que, se nous avons enfans ensemble, que vous ne mettrez ja peine de moy veoir en ma gesine, ne ne ferez par voye quelconques tant que vous me voiez, je suiz celle qui obeiray a vous comme loyal moillier doit obeir a son espoux. (ARRAS, c.1392-1393, 9).
 70 Ne lisons nous aussi comment les enfants d'Israel chantoient en loant Dieu pour ce qu'il les avoit delivréz de servitude, et qu'ilz avoient sanz peril passé la Mer Rouge, comme il appert ou .Xe. chapitre d'Exode ? (LEGRAND, Bonnes meurs B., 1410, 316).
 71 Et leurs enfans, que travail avoit aprins a pacience, et vexation introduiz a entendre, recouvrerent comme innocens de peché le merite de grace, et comme vrays enfans de Israël l'eritage de leurs peres. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 77).
 72 Et qu'il apparoisse estre vray, il a plus avancé sa misericorde au peuple crestien que il n'a fait aux enfans de l'Ancien Testament, auxquelx il retardoit sa dicte clemence et misericorde plus sans compareison qu'il n'a fait aux crestiens puis sa dicte passion. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 78).
 73 Pour les pechiés des prestres, Dieu aucunefois fait des grans punicions sur le peuple, comme par les peschiés des enfans de Hely les enfens d'Israel furent desconfis, et perdirent l'arche (JUV. URS., Aud. celi, 1435, 243).
 74 Monstra et fist semblablement graver et sculper aux enfans d'Israël en certaines constellacions aucunes pierres precieuses, certains ymages et figures de diverses natures et proprietez (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 25 r°).
 75 Et vous enfans de Dieu estes appellez a l'eritaige pardurable, et si ne daignés estre flaiellez ! (CHR. PIZ., Avision R.D., 1405, 124).
 76 Vous estes enfans de l'eglise. En Dieu doit estre voustre plesir, Car sachés qu'il vous a choesir Pour estre ses bons chivalliers (Myst. st Sébast. M., c.1450-1500, 109).
 77 Mes enfans, tous les jours de l'an Vous convient voz matines dire, Et si pouez l'epistre lire Comme vrays enfans de l'Eglise. (Myst. st Laur. S.W., 1499, 175).
 78 Auquel jour y vindrent et comparurent cinq enfans de Paris, desquelz et tout le premier y vint et arriva Jehan Raguier, grenetier de Soissons et tresorier des guerres ou duchié de Normendie, filz de maistre Anthoine Raguier, conseiller et tresorier des guerres du roy. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 202).
 79 Item, viengne Robert Turgis A moy, je lui paieray son vin ; Combien, s'il treuve mon logis, Plus fort fera que le devin. Le droit lui donne d'eschevin Que j'ay comme enffant de Paris. Se je parle ung poy poictevin, Ice m'ont deux dames apris. (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 90).
 80 Et, au second an aprez, ot un filz qui fu nommez Guyon, et fu moult bel enfant ; mais il ot un oeil plus hault que l'autre. (ARRAS, c.1392-1393, 78).
 81 En vostre sang estes maulditz ! Enfans estes de Belïal ! Vous vous en chaulfarés aval, Et je serey punit pour vous. (Pass. Auv., 1477, 276).
 82 Et sachiez que Melusigne venoit tous les soirs visiter ses enfans, et les tenoit au feu, et les aisoit de tout son povoir ; et la veoient bien les nourices, qui mot n'osoient dire. Et admendoient et croissoient les deux enfans si fort que chascun s'en donnoit merveille. (ARRAS, c.1392-1393, 262).
 83 Les beaulx enfens frais comme rose En la riviere les commande Jaicter (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 177).
 84 Trois jours après son mal plus fort sentoit, Tousjours disoit que de froit si estoit, En sa chambre se tenoit chauldement, Neantmoins sa main sur son ventre mettoit Et son enfant remuer si sentoit, Dont elle avoit grant esbahissement, Si n'en faisoit semblant aucunement, Mais prenoit tout en grande patience En priant Dieu tousjours devotement De tresbon cueur et trespiteusement, Elle n'avoit en autre sa fiance. (RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 182).
 85 L'enfant yst naturellement sus la teste, la face tournee ou enversee vers la terre car toute aultre yssue est non naturelle et de difficille enfantement. (PANIS, Guidon, 1478, tr.VI, doct.2, chap.7).
 86 Car l'enfan vos trouuerés, Nus en la creppe, de drappellet envolleppez. (Jeu nat. C., c.1480-1500, 171).
 87 HERODE. Avez vous fait comme nous dismes ? N'y est il demouré enfant Soubz l'aage de deux ans estant, Qui n'ait passé par la fenestre ? AGRIPART. Tout est rifflé. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 367).
 88 DANDO. Elles se hourde(me)nt gourdement, Senglees com enfans sont en langes. (Sots Magn., a.1488, 196).
 89 Je y veïz une femme morte et son enfant, dont elle estoit acouchée de nouveau. (COMM., I, 1489-1491, 167).
 90 Et estoit pour lors la dame enceinte, et porta son terme, et acoucha a son jour de son second enfant, et fu un filz, et fu baptisiez, et ot a nom Eudes (ARRAS, c.1392-1393, 78).
 91 Preudomme, si vous aist Dieux, Est ce a vous, ne me mentez mie, Que la doulce vierge Marie A hui pour norrir apporté Un petit enfant nouviau né ? (Mir. abbeesse, 1340, 99).
 92 Car aussi est ce mon mestier D'enfans noviaux nez recevoir. (Mir. nat. N.S.J.C., c.1343, 213).
 93 Les hommes en l'aage de villece [sic] jeunent tres legierement, secondement les consistens ; mais les enffans en adolescence le seuffrent plus a paine ; les enffans dessoubz VII ans pevent encore plus a paine jeusner, et de tous ceulx ycy, especialment ceulx qui sont de chaude complexion (soient vieux consistens ou enffans). (SAINT-GILLE, A.Y., 1362-1365, 56).
 94 Car combien que l'enfant qui de nouvel est apris a aler ait de ce faire le povoir de soy, si a il tousjours l'oeil et le cueur vers sa mere, pour doubte qu'il a de trebuchier par son impotence, et pour l'attente que naturelle affection lui donne du soustenement de la mere qui l'a apris a aler. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 151).
 95 Quant femme porte enfant et on veult savoir s'elle porte filz ou fille, on doit mettre en dormant, sur sa teste, du sel si soement que point ne le sache, et aprés en devisant a elle, sachiez quel nom elle nommera. (Ev. Quen., I, c.1466-1474, 84).
 96 PERROCQUET. J'avisë enfans Qui n'ont que trois, quatre ou cinq ans Qui en sont fourrez aussi bien Comme je seroyë en somme. (Sots mal., c.1480, 84).
 97 De la louenge de Dieu appert que a icelle les enfans sont plus convenables, car d'iceulx dist Nostre Seigneur ou .XIXe. chapitre des Euvangiles saint Mahieu : "Laissiés venir a moy les petis enfans, car pour telz est le roiaume des chieulx". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 172).
 98 Et pour ce, Constantin l'Emperiere ne se voulut baingnier en sanc de petis enfans pour guerir de sa maladie, et si li estoit conseillié par ses medicins. (ORESME, E.A.C., c.1370, 503).
 99 Nous lisons que ou diluge et en la subversion des V citez peccherresses les petis enfens furent perdus avec les grans. (GERS., Pent., p.1389, 80).
 100 ...un petit ceuvrechié de soye, que elle donna aus petis enfans pour faire des poupines (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 200).
 101 Venredi, XJe jour de juing, feste de saint Barnabé, vindrent en procession à l'eglise de Paris les povres laboureurs et habitans, femmes et petis enfans de Villejuifve (FAUQ., II, 1421-1430, 279).
 102 Prince, jugiez, pour tost nous accorder [Gontier et moi] ! Quant est de moy, mais qu'a nulz ne desplaise, Petit enffant j'ay oÿ recorder : Il n'est tresor que de vivre a son aise. (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 118).
 103 LE SAVETIER. Ha, vieille [loudiere] au cul rond, Sorciere, de vin humeresse, Chassieuse, estrangleresse De petis enfans escrie, Je te diray villennie Plus ne qui court d'eau au molin. (Sav. serg. D.L., c.1480-1490, 32).
 104 Adonc s'en vont [les anges] chantant en Paradis: "Sanctorum meritis", et mainent quatre petis enfans en espece d'ames tous nudz. (Myst. st Laur. S.W., 1499, 270).
 105 Item, je lessë en pitié A troys petis enffans [Colin Laurens, Girard Gossuïn et Jehan Marceau, trois vieux usuriers] tous nudz Nonmés en ce present traictié - Povres orphelins inpourveuz, Tous deschaussez, tous despourveuz, Et desnuez comme le ver (J'ordonne qu'ilz seront pourveuz, Au moins pour passer cest yver) - (VILLON, Lais R.H., c.1456-1457, 23).
 106 Sire, nous nous merveillons moult Que de vous visitacion N'avons ne consolacion, Aussi que nous soulions avoir : Car je vueil que sachiez de voir Nous sommes si mal atournées Et les choses si bestournées Sont que nostre plus grant maistresse Est grosse d'enfant : c'est l'abbeesce, Que le monde tient a si bonne : En nostre hostel n'a pire nonne, Par m'ame je le vous promet (Mir. abbeesse, 1340, 78).
 107 Item, a mes povres clergons [deux très vieux chanoines de Notre-Dame], Ausquelz mes tiltres resigné - Beaux enffans et droiz comme joncs Les voyant m'en dessaisiné-, Sans recevoir leur assigné, Seur comme qui l'aroit en paulme, A ung certain jour consigné, Sur l'ostel de Gueuldry Guillaume. (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 106).
 108 Item, et [j'ordonne] a mon plus que pere, Maistre Guillaume de Villon, Qui esté m'a plus doulx que mere, Enffant eslevé de maillon - Degecté m'a de maint boullon Et de cestuy pas ne s'esjoye ; Sy lui requier a genoullon Qu'il m'en laisse toute la joye - (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 77).
 109 Et sa maniere asseürée, De tous et de toutes loée, Son biau port, son gentil maintieng Qui pareil n'ont, si com je tieng, Tout aussi com l'enfant le mestre Aprent, m'aprenoient a estre. (MACH., R. Fort., c.1341, 8).
 110 Il est assés d'autres livres composéz par metres ou vers voire tres anchiens esquelz proufitablement, voire moult plus, les enfans porroient proufiter en la science de metrefiier (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 41).
 111 ...paravant ce que il aprenist au mestier de maçon, il avoit esté, avec plusieurs enfans d'icelle ville de Chasteau-Regnaut, à l'escole en ladite ville (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 103).
 112 L'ystoire dit que cilz contes Aimery fu un tres vaillans homs, et qui ama toutes noblesces et fu ly plus saiges d'astronomie qui feust a son temps ne depuis Aristote. Car, si comme dit l'ystoire, par ce temps nulz n'osoit faire apprendre ses enfans nul des VIJ. ars qui sont apris par le noble art de rethorique, tant grammaire comme musique, phisique, philosophie, geometrie, theologie, ne les autres nobles sciences, s'ilz n'estoient nobles. (ARRAS, c.1392-1393, 16).
 113 Et aussi gouverneurs et maistre De tieulx enfens si doivent estre Eulx mesmes bien moriginez, Affin que ceulx, qui ordenez Sont par eulx, exemple n'y voient Qui en nesun cas les desvoient, Car rien n'est qu'enfent plus regarde Qu'aux meurs de cil, qui l'a en garde. (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 52).
 114 Et quant l'enfant vient a sa gramaire adonc le maistre doit commencier a user ung peu de plus subtiles paroles et sa doctrine selonc ce qu'il voit l'entendement de l'enfant abile a les concevoir (CHR. PIZ., Corps policie L., 1406-1407, 8).
 115 Vous sçavez que quant aucun seigneur ou dame viennent la ou enfens sont a l'escolle, par coustume, a leur requeste, escoliers sont delivrez a aler jouer. (LA SALE, J.S., 1456, 226).
 116 Bien sçay, se j'eusse estudïé Ou temps de ma jeunesse folle Et a bonnes meurs dedïé, J'eusse maison et couche molle... Mais quoy ! je fuyoie l'escolle Comme fait le mauvaiz enffant. En escripvant ceste parolle, A peu que le cueur ne me fent. (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 36).
 117 Sire, nous prenons sur noz testes Qu'elle est grosse d'enfant sentant. (Mir. abbeesse, 1340, 79).
 118 Et si me samble que je vis, Comme je fu enfant d'escole, De Salemon une parole, Qui disoit assez plainement : "Se tu faiz rien, fay saigement, Et resgarde en tous temps la fin." (DESCH., M.M., c.1385-1403, 19).
 119 ...par quoy l'en devoit avoir et tenir lesdiz conseillers en grant reverence et honneur, et non pas les mannier ou demener, comme enfans d'escole, sers ou serviteurs (BAYE, I, 1400-1410, 152).
 120 Les hommes en l'aage de villece [sic] jeunent tres legierement, secondement les consistens ; mais les enffans en adolescence le seuffrent plus a paine ; les enffans dessoubz VII ans pevent encore plus a paine jeusner, et de tous ceulx ycy, especialment ceulx qui sont de chaude complexion (soient vieux consistens ou enffans). (SAINT-GILLE, A.Y., 1362-1365, 56).
 121 Or nous dit la vraye histoire que tant nourry Melusigne ses enfans que Uriiens, premier, ot XVIJ. ans, et fu grant et fort a merveilles, et faisoit moult de forces et d'appertises. (ARRAS, c.1392-1393, 80).
 122 Et Melusigne et Remondin convoierent leurs enfans jusques a la mer. Et quant ilz furent la venus, Melusigne les trait a part en disant : Enfans, entendez ce que je vous vueil dire et commander. Enfans, dist Melusigne, veez cy deux anneaulx que je vous donne, dont les pierres ont une mesme vertu. (ARRAS, c.1392-1393, 84).
 123 Et pour ce vous chastie je que vous ne deportez vostre ennemy la ou vous le povez mettre en subgection par honneur. (...) Tout ensement que vous ouez chastia Melusigne ses enfans, lesquelz l'en mercierent moult. (ARRAS, c.1392-1393, 88).
 124 Le roy et la royne d'Arragon regardoient moult Bernardon, le nepveu Gieffroy et Thierry et moult leur plot, car il servoit si gracieusement que merveille ; et tant qu'aprez graces, la royne pria au roy qu'il demandast a Gieffroy qui l'enfant estoit et que il lui demandast. (ARRAS, c.1392-1393, 292).
 125 Et ce josne homme qui n'est encor que un enfant, comment a il eu cuer d'entreprendre telles armes ? (LA SALE, J.S., 1456, 87).
 126 Pas n'y faillirent les enfans de Quïers, Montez, bardez sur gros chevaulx carrez ; Avecques eulx facteurs, jeunes bancquiers Acompaignez de laquais et picquiers (LA VIGNE, V.N., p.1495, 165).
 127 Auquel lieu vindrent les gens des paroisses tant hommes comme femmes, filles et enfans pour luy faire honneur et reverence. (LA VIGNE, V.N., p.1495, 322).
 128 Et ou darrein point contenoient Que s'amie estoit mariée Au plus vaillant de la contrée, Et estoit ja grosse d'enfant. (MACH., J. R. Nav., 1349, 215).
 129 Regnault est dessendu de Bayart le destrier, Le sien hoste l'ala mont bien apareillier Et a .J. sien enfant le fist bien estrillier. (Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 239).
 130 Et dist li uns a l'autre en faisant leur devis : «Sa viennent li enfant du mont les plus eslis...» (Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 259).
 131 La dame l'ordena com ung enfant gentis [Godefroy, qui a I>XV ans acomplis/I>], De ciuncquant chevaliers d'escarlatte vestis, Et C tous escuyers de rouge et vert partis (God. Bouillon R., t.2, c.1356, 5).
 132 Tant fu Huez, ly enfez, de chevauchier songneus Qu'il entra en Hainnau, le païs plaintieuveux (Hugues Capet L., c.1358, 7).
 133 Et ly enfant lez vont sy asprement mener Que tous lez font ou pré morir et souviner. (Hugues Capet L., c.1358, 109).
 134 Mains chevallierz i ot adont à le mort trais, Car ly enfant Huon fierent à pau de plais Dessus le gent Fedri qu'il treuvent au harnais (Hugues Capet L., c.1358, 115).
 135 Puis dient ly enfant qu'il n'ont nessessité De servir à aultruy c'à leur pere carné. (Hugues Capet L., c.1358, 241).
 136 ...pour quoy le cappitaine du gait de Montferant, pour le cremeur du lait temps, n'yssi oncques hors celle nuit de son hostel, mais y envoia son filz, ung joenne enfant de .XVI.. ans, lequel, quant il y vint sus ung get entre une porte et l'autre, il trouva là quatre povres hommes qui veilloient et engelloient de froid. (FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 208).
 137 ...selon ce que ceulx m'en dirent Qui jonne enfant la me vendirent (...) en Soissongne (...) Fu née la pucelle (Mir. ste Bauth., c.1376, 86).
 138 Hé, mon filz, il a des ans trente. Quant jeune enfant vous norrissoye, Que j'estoys bien en aultre joye. Que maintenant Dieu soit loué ! (Pass. Auv., 1477, 200).
 139 Je suis grosse de vif enfant, Et si l'ay ja porté sentant Plus de deux mois, se Dieu me gart. (Mir. enf. ress., 1353, 10).
 140 II f. VI g. derrenièrement que monseigneur estoit à Notre-Dame de la Garde pour son offerte audit lieu, et autres II f. VI g. que monseigneur donna à un jeune enffant à Martigue, qui se gectoit de dessus le pont en l'eau (Comptes roi René A., t.3, 1479, 56).
 141 Et raconte Xenophon que le roy Cirus, qui tant fu en son temps chevalereux, tenoit si petit compte de sa vie qu'en tous perilz tres hardiement s'abandonnoit, pourquoy, quant vint à mort, disoit à ceulx qui presens estoient: Mes amis et enfans, j'ay tousjours eu si à memoire la vie seconde que, quant je seray mort, ne cuidiez que je aille en pais nouvel, car je ne iray fors ou pais où mon cuer a tousjours esté. (CHR. PIZ., P.V.H., 1416-1418, 27).
 142 Sus, mes enfans, je vous advise Que les deux nefz en seront plaines. (Pass. Auv., 1477, 126).
 143 SOTIE. Mes enfans, puis qu'avez le Temps, Allons boire, je vous empry. (Sots triumph., c.1475, 49).
 144 ST PIERRE. Enfens, nous sommes ceste foys Assez avant : noz roiz fault tendre ; J'ay espoir de largement prendre, Sy fault noz engins desployer. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 959).
 145 Cy gist en cendres et tres orrible arsin L'oyr de Sathan et son enfant gasté [Rictoviaire, celui qui a fait exécuter saint Quentin], Le gros crapault, le venimeux farsin (MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 300).
 146 Fortune, vray est vostre comte Que, quant voz biens donné avez, Vous les reprenés ; mais c'est honte Et don d'enfant, bien le savez. (CH. D'ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 178).
 147 SOCTE MINE. C'est son train. MERE SOCTIE. C'est fait en enfant. TESTE LIGIERE. Joueroit il point a la touppie ? SOCTE MINE. Quelque part il crocque la pye. (Sots, c.1480-1500, 267).
 148 Enfant et sot et yvre font trop bien lor devoir, De chou k'on leur demande dient tantost le voir. (GILLES LE MUISIT, Poésies K., t.2, c.1347-1353, 147).
 149 ...Gaufrois ne l'aimme pas [Baudouin], li traitres falis : Et j'ay bien oï dire, .XIIJ. ans a acomplis, Que d'un enfant haï n'a biau jeu ne biau ris. (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 35).
 150 ...veu l'esmouvance d'elle qui se debat en la visitant et regardant son ventre, tiennent et croient en leurs consciences que elle ne soit aucunement grosse ou enchargée d'efant. (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 430).
 151 ...aprés, soient mis a aucun mestier par quoy leur vie puissent avoir - car grant avoir donne a son enfant qui lui donne science, marchandise ou metier -, et les garde de mignotises et de friandises sur toutes riens (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 207).
 152 LA KANANEE ["La femme de Canaan"]. Haa, sire, mon cas est cruel ; Aidez moy pour Dieu et son nom. JHESUS. Femme, tu sces qu'il n'est pas bon Prendre le bien des enfans sciens [sic] Pour le vouloir donner aux chiens. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 166).
 153 ...pour nulle faulte ne riote que ilz feissent, ilz ne maudissoient nullement leurs enffans, ainçois les blasmoient par autre manière ou les batoient ; car il vauldrait mieulx cent foiz batre ses enffans que les mauldire une seule foiz, tant y a grant peril. (LA TOUR LANDRY, Livre pour l'enseign. de ses filles, éd. A. de Montaiglon, 1371, 166).
 154 Tel est vieil qui n'est que .I. enfant ; Tel est enfant qui a cent ans (ALECIS, Faintes monde P.P., c.1460, 119).
 155 Car comme on list es Proverbes ou .XXIIe. chapitre : "Folie est assamblee ou cuer de l'enfant et la verge de discipline l'en chacera". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 183).
 156 Le tiers est inconstanche, de laquelle est dit en Proverbes ou .XXIXe. chapitre : "L'enfant qui est delaissié a sa volenté confondera sa mere". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 330).
 157 De che aussi est dit en Ecclesiaste ou .IIIIe. chapitre : "Mieulx vault l'enfant povre et sage que le roy qui est enfant et fol, qui ne scet pourveïr au temps a venir". (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 328).
 158 Si n'est pas petit meschief quant le seigneur n'est sage et bien morigené. Dont l'Escripture fist mention quant elle dist : "Mal viengne à la terre dont le seigneur est enfant." Et si ne veult mie dire l'Escripture enfant tant seulement par eage mais aussi veult dire de sens. (BOUVET, Arbre bat. N., c.1386-1389, 252).
 159 Il est escript que mauldite soit la terre de laquelle le roy est un enfant (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.2, c.1386-1389, 183).
 160 ...c'est comme le poulain sanz lien habandonné à toutes voyes, si n'est mie sanz grant peril, et plus es princes et es poissans que es moyens ne es mendres ; la cause si est pour l'assemblement de jeunece, oisiveté et poissance ensemble, qui est comme feu, souffre et esche en un vaissel, ce que ne peut mie estre es plus bas, lesquelz neccessité chace à aucun exercite, qui les tient occupez et tolt oyseuse. Si ne fu mie dit sanz cause : "Mauditte est la terre dont le prince est enfent" (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., I, 1404, 27).
 161 ...la roine Issabiel d'Engleterre (...) estoit enchainte d'enfant (FROISS., Chron. D., p.1400, 185).
 162 Mais pour tes maulx enfant roy te donrray, Vé ! terre, a toy ! car grant division En tes princes et ou peuple mettray (DESCH., Oeuvres Q., t.1, c.1370-1407, 316).
 163 Las ! toy, terre gouvernée d'enfans ! (DESCH., Oeuvres Q., t.2, c.1370-1407, 34).
 164 Tieus porte de enfant le visaige Qui est malicieus et saige. Qui voit enfant ne voit neant ; Ce qui pou vaut puis est seant. (Ysopet I-Avionnet B., c.1339-1348, 376).
 165 ...mais pluseurs sont deceupz pource qu'ilz les prennent en l'aage de .XII. ans ou entour : et queles elles seront lors nul ne le puet savoir, car comme dit le proverbe commun « qui voit enfant ne voit neant». (LEGRAND, Bonnes meurs B., 1410, 371).
 166 Mout est le panthere courtois Et ne fait enfans c'une fois. (Best. lap. Rosarius S., c.1330, 7).
 167 Lievre tient voulentiers un païs, et, si elle a compaignie d'un autre, ou de leurs enfanz y a cinq ou sis, jamés autre lievre estrange, fors que celles de leur nature, ne laisseront aproichier en toute la marche qu'ilz tienent. (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 80).
 168 Et tiex lous einsi acompaignez portent a mengier a leurs enfanz, einsi bien le pere comme la mere, fors que tant que le lou menjue premierement son saoul, et puis porte le remenant a ses cheaus. (GAST. PHÉBUS, Livre chasse T., 1387-1389, 94).
 169 ...avec vous ne me puis rendre, Pour ce que femme et enfans ay. (Mir. ev. arced., c.1341, 141).
 170 Quant Mathathias dut fenir Ses jours, ses enfans fist venir Devant lui pour euls conforter Et aussi pour euls enorter Que bien gardassent les misteres De la loy et que leurs sains peres Ensuïssent... (MACH., C. ami, 1357, 58).
 171 Moult fist roys Prians a prisier ; Moult fu fiers et de grant corage. Douze enfans ot de mariage... (MACH., F. am., c.1361, 212).
DMF 2020Pierre Cromer
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