Empl. trans. "Rendre puant, remplir d'une odeur pestilentielle ; infecter" : "Il souffit," dist la royne, "dame orde, vieille Luxure, vous avez longuement sermone et de vostre vile arquemie tout l'air enpulenty." (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 352). D'ycelles batailles la mendre Duroit bien toute une sepmaine Ou plus, jusques la place plaine Fust des mors tous empullentis (CHR. PIZ., M.F., III, 1400-1403, 95). Un autre estoit qui cuidoit de savates faire or et aloit sus les fiens a grant diligence les querir, puis les brusloit, et tant ouvra que ses voisins qui enpulantis en furent le chacierent (CHR. PIZ., Avision T., 1405, 139). Or est vérité qu'il faisoit lors très grant chaleur et moult estoient ceulx de l'ost malades et tant que plusieurs s'en partirent sans prendre congié, oyans de jour en jour que leurs compaignons se mouroient. Et par espécial y moururent grant planté de chevaulx, dont l'ost estoit moult fort empulenty. (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.2, c.1425-1440, 286). Quant tu as vomy, Tu retournes mengier ton ordure. Tu es tant infame que tu empulentiz toute la maison de ton maistre. (ROB. HERL., Déb. fauc. lévr. H., c.1470-1500, 31). [La grenouille dit à l'écrevisse] Et combien que tu soyes laide et noire, si n'as tu pas eu vergoingne d'empulentir et troubler l'eaue qui estoit si luisant et si clere ? (COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 159). Je vy les champs et la terre voysine Pleine de sang, de mors empulantiz (SAINT-GELAIS, Séj. honn. J., c.1490-1495, 222).