I. -

Empl. intrans.

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[D'une pers.] "Croître, se développer" : Tant emendoit d'eage et de los et de pris [l'enfant Jésus] Qu'il fut passant tout homme (Pleur ste âme B., c.1375-1425, 64). Or, mon chier filz, atant je cesse ; A Dieu te veulx recommander, De l'amer et servir ne cesse ; En tous biens, vueilles emender De bien en mieulx pour habonder (GARIN, Compl., 1460, 100).

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[D'une chose] "S'amender, devenir meilleur" : Au secont arguement, qui met exemple de mixtion d'or et d'argent, je di que il est possible que une chose vault miex de la mixtion d'aucune chose moins bonne, si comme aucun vin enmande de mettre oveques un peu de eaue. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 286).

II. -

Empl. trans. "Amender, rendre meilleur, mettre en meilleur état" : Arme mon cuer de ta vertu, expurge ma pensee, saintifie ma vie, emende mes coustumes (GAST. PHÉBUS, Livre oraisons T., c.1380-1383, 31). ...Midas fist le fleuve de pactolus qui s'en aloit droit vers la mer diviser en innumerables rivieres pour son pays emmender (LA SALE, Sale D., 1451, 192). Demain vous feray sans mentir Vostre faulx propos emender (OUDIN, St Genis M.S., c.1490, 84).

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"Réparer qqc." : Et sa vesture estoit si vile que elle portoit ung gris mantel alongé d'autre couleur de drap. Les manches de sa cote estoient rompues et emandees d'autre couleur. (BATALLIER, Lég. dorée D.-L., 1476, 1076).

III. -

Part. passé en empl. subst. DR. "Repenti" : Et illeques les povres condempennt [l. condempnent] les riches et taxent les enmendéz a tort et a droit et assient les contributions sus les riches et prennent les distributions. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 267).

REM. Limite floue avec amender (en partic. pour les formes en enm-, nasalisées, équivalentes à anm-).

V. aussi amender