Empl. trans. "Rendre sec, enlever l'humidité contenue dans qqc. (dans un corps), dessécher" : Nous ne te commandons pas jeusnes immoderees ou sans maniere et abstinenche de viandes sans rigle, par laquelle le corps soit tantost derompu et desechié, par quoy il deviegne plustost malade qu'il ne face quelque bonne euvre. ([DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 369]). Les corps qui ont moistes chars, il faut que nous les façons jeuner, et ce deseche le corps. ([SAINT-GILLE, A.Y., 1362-1365, 102]). Li feux deseche et fait ardoir L'umeur des charnelz voluntez, Quant courraiges en est temptez ([DESCH., M.M., c.1385-1403, 217]). Et depuis ay je sceu que ceste vielle s'apelle Melencolie, qui trouble les pensees, deseiche le corps, corrompt lez humeurs, affoiblit les senssitifz espris, et maine l'omme a langueur et a mort. ([CHART., L. Esp., c.1429-1430, 4]). La pluye nous a esbuez [nous, les pendus] et lavez Et le soleil deseichez et noircis ([VILLON, Poèmes variés R.H., c.1456-1463, 66]). Brun et Thederic qui, sans differance, decechoient toutes playes avec seul vin ([PANIS, Guidon, 1478, chap. sing.]). Quant mon corps actaché sera, Corbeaux feront ma pourriture, Le souleil me dessechera ([LA VIGNE, S.M., 1496, 316]). |
| | - | Empl. abs. : ...et jassoit ce que les superfluités courent à la matrice, touteffois par purgacion universelle et particuliere, on peut preserver et dessecher ([GORDON, Prat., c.1450-1500, VII, 12]). |
| | - | Empl. intrans. ou pronom. : ...car celluy est et doit estre tenuz pour fol qui arouse lez prés d'autruy et laisse sez propres prés mourir et desecher ([Songe verg. S., t.1, 1378, 318]). Ung temps viendra qui fera dessechier, Jaunyr, flectrir vostre espanye fleur ([VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 84]). |
