I. -

Empl. trans. "Enlever, ôter (un vêtement, un couvre-chef...)"

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Desfubler un vêtement : Deffublés tous ces cappes que vous pourtés ! (BAGNYON, Hist. Charlem. K., c.1465-1470, 145).

Rem. MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, gloss. (deffuler).

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"Ôter son couvre-chef (chapeau, casque...) à qqn, déshabiller qqn" : Richard de Normandie et Regnier de Gennes semblablement furent deffublés, chescun l'espee en la main, et frappent tous ensemble sur Gallafre, et maintz coups luy ont donné, mais le corps ne la teste ne luy peurent entamer, car il estoit armé de la peau d'un viel serpent croutés et moult endurcy. (BAGNYON, Hist. Charlem. K., c.1465-1470, 145).

Rem. MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, gloss. (deffuler).

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Empl. abs. [D'un coup] "Mettre tout à découvert" : Le haubert trencha et la char en parfont lui navra, Que li os apparu, quant le coup desfluba. (Galien D.B., c.1400-1500, 140).

II. -

Empl. intrans. ou pronom. "Ôter son couvre-chef (en signe de respect, d'humilité...) ; enlever un vêtement (en partic. le manteau)" : Ainsis se destruisent et minent D'eulx mesmes, ne sont pas seigneur, Et si leur fault donner le leur A leurs sers et eulx afranchir, Eulx defubler et eulx flechir Mainte foiz, quant ilz les encontrent Pour la science qu'ilz leur monstrent, Qu'ilz ont apprins par leur deffault (DESCH., M.M., c.1385-1403, 267). ...si vint celle part et se desfluba tant que chascun le congnut [ici "il quitte son déguisement"] (Ponthus Sidoine C., c.1400, 167). Adonc le baisa et l'Empereur du tout se deffula et le mercia (CHR. PIZ., Faits meurs Ch. V, S., II, 1404, 104). Li bons dus de Bourgongne a Flamens apiellés Et s'est mout hunblement devant yaus desfulés (Geste ducs Bourg. K., c.1410-1419, 481). Adonc leurs mariz les firent deffuler, qui pareillement furent trouvées coronnées comme la premiere [Deux maris veulent savoir si leurs épouses se sont fait tonsurer comme celle de leur ami] (C.N.N., c.1456-1467, 376). Sy pouez bien penser que lors je ne dormoie pas et que j'y faisoie mes fringres en dansant, chantant et houant plus gentement que nul de la place, car a ceste cause chascun devant moy s'enclinoit et deffulloit quant on me pouoit voir, devant et derriere (Jehan d'Avennes F., c.1465-1468, 18). ...et laissa passer pardevant luy la licorne, et puis devant la dame de Plours se desfubla, et devant la vierge Marie s'agenoilla terre à terre et la baisa aux piedz moult devotement. (LA MARCHE, Mém., II, c.1470, 202).

Rem. Jourd. Blaye alex. M., a.1455, gloss. (deffubler) ; Myst. process. Lille K., t.4, a.1485, 50/43 (desfuller).

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Se desfubler de (d'un vêtement, en partic. du manteau) : Quant le ouit, si le regarda et le congnut, et se defflube de son manteau et le lui mest sur lui et l'envelope (Ponthus Sidoine C., c.1400, 113).

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Avoir le chef desfublé. V. chef : Or avoit ce bon duc tousjours de coustume qu'en tous lieux ou il se trouva emprés le daulphin (...), tousjours parlant a luy avoit le chief deffulé (CHASTELL., Chron. IV, D., c.1461-1472, 146).

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Part. passé en empl. subst. "Celui qui est dévêtu" : Car tixtre aprint aux deffulez Nus et descouvers a tous lez (MARTIN LE FRANC, Champion dames D., t.4, 1440-1442, 108).