I. -

Empl. trans. "Rendre malheureux" : Mais quand ce mal qui tant me deffortune Vueil accoisier, il s'accroit plus d'ung tiers (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 163).

II. -

Part. passé en empl. adj. "Infortuné, malheureux" : Et premierement, ad ce qu'il vous ha pleu moy nommer maleureuse et desfortunee, je vous respons et confesse que je suis la plus maleureuse et la plus desfortunee creature que oncques Dieu fit naistre, mes il m'est advis que de cela ne dois estre blasmee, car il n'est creature au monde qui contre fortune puisse avoir victoire. (LA CÉPÈDE, Paris Vienne K., 1432, 211). [Autre ex. p.116] Pour y tascher trop suis defortuné (HAUTEV., Compl. B., c.1441-1447, 30). Qu'estoit il besoing que j'entrasse En ce monde defortuné Pour y estre ainsi dur mené (HAUTEV., Conf. Test. am. tresp. B., c.1441-1447, 89).

Rem. Cf. aussi M. fr. 39-40-41, 1996-1997, 563 (ex. de SAINT-GELAIS).