I. -

Empl. trans. "Détacher qqn de qqc." : ...il est d'amer espris, Si qu'il n'en vuet estre despris... (MACH., D. verg., a.1340, 46).

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Desprendre qqc. "Se détacher de qqc., mépriser qqc." : ...de la main de Dieu, que il avoient desprise (FOUL., Policrat. B., VIII, 1372, 95).

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Empl. abs. "Détacher, ruiner" : Maiz par ceste parolle de Ezechiel est entendue la continuation de l'espece humaine, qui par generation cotidienne resuscite incessaument, et resuscitera tant comme Dieu permettra que nature fructifie et croisse tout sexe raysonnable. Car aultrement le fauldroit faillir et cesser, pour ce que sans favour mort desprent et corrompt tousjours, et perys seroit, se par continuation d'oeuvre de nature n'estoit resuscité et produit d'ommes pour habiter la terre. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 108).

II. -

Empl. pronom. Se desprendre de. "Se détacher, se séparer de" : Et se prist pour dancier à la main de ladicte Jehanne contre sa voulenté, qui tantost se desprit de sa main ; et il tira contre elle. (Ch. VI, D., t.2, 1382, 132).

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Au fig. "Se détacher de qqc., renoncer à qqc." : Gens lassés et recreus, Deffiez et mescreus, Et de vertu descreus, Qui a souffrir ne s'aprennent, Et lez biens qu'ilz ont eus Et par grace receus, Ont trop tost descongneuz, Sans savoir dont ilz lez prennent, De legier vers Dieu mesprennent, Et d'espoir tost se desprennent, Quant fortunes lez surprennent, Tost sont en ire cheuz. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 93).

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Estre desprenant. "Se détacher, se séparer (de)" : Mais à tard sont moult de prenant [l. deprenant] (Bien avisé Mal avisé B., c.1487-1490 [1396], 241).

III. -

Part. passé en empl. adj. Despris. V. dépris2, déprendre1