A. -

[Domaine religieux]

1.

[De Dieu] "Punir qqn du châtiment éternel" : Sire, Sire, si j'ay commis le cas dont tu me pues dampner, pour ce n'as tu pas perdu dont tu, Sires, sauver ne te plaise, Sire, ne ne vueilles einsi entendre a mon mal que tu soyes oubliant de ton bien. (GAST. PHÉBUS, Livre oraisons T., c.1380-1383, 55). Et s'il est ainsi que Dieu nous dampne se nous n'amons et faisons bien à noz prouchains selon son saint commandement, que fera-il donques de ceulx qui non pas seulement ne les aiment mais qui si vilainement les persecutent sans cause et occient ? (CHR. PIZ., P.V.H., 1416-1418, 22). Tiercement se le fait contredist a sa bonté come de dampner Saint Pierre et saulver Judas le traytre. (Somme abr., c.1477-1481, 161). Quant dont Dieu repreuve et dampne les mauvais, il euvre selon sa justice. (Somme abr., c.1477-1481, 168). ...je vueil faire ce qui me plaist, car se je doy estre saulvé, je seray saulvé. Et se je doy estre dampné, je seray dampné. (Somme abr., c.1477-1481, 168).

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Au passif : Se nostre fil avons perdu, Nous serons du pechié dampné. (Mir. enf. diable, c.1339, 29). Las ! je sui en corps et en ame Dampnés, se Dieu ne me fait grace. (Mir. mère pape, c.1355, 403). ...par ledit maistre Jehan Truquan lui fu admonesté et ennorté qu'il se feist baptisier et chrestienner, ou l'en le feroit excecuter comme juif, c'est assavoir qu'il seroit dempné perpetuelment, pour la mauvaise foy et creance qu'il avoit (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 52). Et dit oultre que, quoyqu'ilz aient apres ceste vie à souffrir paine non mie dampnable mais purgative, et l'un plus, l'autre moins, selon la qualité des pechiez, ilz sont asseur de non estre dampnez. (CHR. PIZ., P.V.H., 1416-1418, 41). ...Charles Martel, qui fist tant de bien pour la foy contre les Sarrasins et pour le royaume, et toutevoye nous lysons que il fut dampné en corps et en arme. (JUV. URS., Verba, 1452, 281). ...le pouvre larron qui vous desroba, il sera bien damné si son meffait ne luy est pardonné par Dieu (C.N.N., c.1456-1467, 400).

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[Dans une formule de malédiction] : Hey, Vauquetin, tu soyes dampneit ! car tu as tout ce brasset (JEAN D'OUTREM., Myr. histors G., a.1400, 29).

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Estre damné à tous les diables : LE CRESTIEN (au juif). Seurement ne vous fauldray pas Et n'en doubtés aucunement, Ou je puisse eternellement Estre dampné a tous les dyables. (Mir. st Nic. juif, c.1480-1500, 93).

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Prov. Il n'est pas damné qui ne le croit. "On ne court aucun risque à refuser de croire" : (...) vous estes le seul homme en ce monde (...) de qui plus près me toucheroit l'ennuy et le desplaisir. - Il n'est pas damné qui ne le croit [Dialogue entre une coquette et son amant jaloux] (C.N.N., c.1456-1467, 231).

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[Du représentant de Dieu sur terre (le Pape)] "Vouer qqn au châtiment éternel" : ...il [le pape] les excommunioit [les conjurés] et mettoit leur terre en interdit et dampnoit leur generacion jusques a la tierce (JUV. URS., Aud. celi, 1435, 266).

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[D'Adam] "Être responsable de la damnation par Dieu (du genre humain)" : ...le fruit devëé menga [Adam] Dont son lignage a mort dampna (GUILL. DIGULL., Pèler. âme S., c.1355-1358, 342). Mon Dieu, mon roy, qui par humblesse As voulu du hault ciel descendre Pour chair humaine en vierge prendre Et rachepter le grief humain Qu'Adam, le pere primerain, Dampna par innobedience (Myst. st Laur. S.W., 1499, 228).

2.

[D'une personne quelconque] Damner l'ame/son ame. "S'exposer au châtiment éternel (en faisant telle chose)" : S'ot plus chier celle saincte dame Perir le corps et sauver l'ame Que l'ame dampner pour le corps, Et encor dist, je m'en recors : "J'ay plus chier mourir en tristour Que mon Dieu et mon creatour Offendre ne la loy brisier." (DESCH., M.M., c.1385-1403, 146). ...ladite Marguerite dit à elle qui deppose que lesdiz Hennequin et sa femme lui avoient fait très-grant desplaisir, et que elle ne recevroit jamais son Creatour jusques ad ce que elle en feust venchiée. Et lors, elle qui deppose lui dist que ce estoit mal dit, et que elle ne devroit pas dampner l'ame d'elle pour telles chosses (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 259). ...[elle] dist à ladite Margot que se elle faisoit ce que ladite Margot li avoit dit, que elle dampneroit l'ame d'elle. (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 341). ...vous ne povez ignorer qu'en ce faisant vous ne damnez vostre ame. (C.N.N., c.1456-1467, 81).

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Se damner. "Se mettre en état de mériter le châtiment éternel" : ...nientmoins pour les amasser Par aventure s'est dampnez. (Mir. Barl. Josaph., c.1363, 255). Et ne te dampne De suir en ce temps obscur Pechié de char, car ou futur En seroit ta vie abregiée, Et en la fin t'ame dampnée (DESCH., M.M., c.1385-1403, 17). Et aussi est li homs oiseux Plains de vices et orgueilleux, Et quant telz pechiez les sousprannent, Tous deux en telz vices se dampnent. (DESCH., M.M., c.1385-1403, 181). Et que pense tel gent, Qui si se dampnent pour argent Et pour couvoitise d'onneurs ? (CHR. PIZ., M.F., II, 1400-1403, 7). ...et qui fait contre le commandement de Dieu se dampne, et si n'y gaigne riens : pour ce seroit mieulx son prouffit s'en taire. (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 142). ...il n'estoit pas a croire ne voir semblable que tant de preudes hommes se voulsissent dampner pour la faveur d'un tout seul homme (Bouciquaut L., 1406-1409, 306).

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Se damner l'ame et le corps/se damner corps et ame : Car par encourir telz meffais Se puet homs dampner corps et ame (DESCH., M.M., c.1385-1403, 315). Biau filz, je te dy vraiement, Toy et touz ceulx qui en telx diex Croient, soient jounes ou viex, Et qui ont jusques ci creu Sont si malement deceu Qu'i se dampnent et corps et ames, Soient hommes ou soient fames. (Mir. st Panth., 1364, 316). Martin, mon amy, tu te gaste, Tu te dampne l'ame et le corps, Tu te destruys d'estre si chaste Et d'estre tant misericors. (LA VIGNE, S.M., 1496, 484).

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Estre damné d'ame et de corps : Ainsi fist il de Charles Martel, qui fist tant de bien pour la foy contre les Sarrasins et pour le royaume, et toutevoye nous lysons que il fut dampné en corps et en arme. (JUV. URS., Verba, 1452, 281).

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Part. passé en empl. adj. : ...disoit de maulx et maledictions a son pouvre mary, plus que ung deable ne saroit faire a une ame damnée (C.N.N., c.1456-1467, 490).

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Part. passé en empl. subst. : Avecques les dampnez sera, Car le grant pechié que fait a (...) Requiert peine et torment sanz fin (Mir. ev. arced., c.1341, 139). ...encores ou dit livre estoient escriptz non tant seulement les painnes des dampnez, mais les permissions divines des grans maulx qui se font en ce monde par les gens reprouvez. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 89). Bien avés ouÿ dire, quant Dieu fust aïrés Contre Lusïabel (...) Que de Paradis fust Lucïabel versés, Et les angles aussy, (...) En VI jours ne fina, (...) De chëoir esperites dont infer fust poeuplés. Nous en fusmes aussi, non mië des dampnés, Ains nous fust ce lieu cy du Crëateur donnés (Huon Bordeaux B., c.1400-1450, 433). Au moustier voy, dont suis parroissïenne, Paradiz paint, ou sont harpes et leuz, Et ung enffer, ou dampnez sont bouluz (VILLON, Test. M., 1461-1462, 80). Et payne trop lacriminelle Souffreront les povres dampnez (LA VIGNE, S.M., 1496, 295).

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"Le diable" : Homme vicieulx, Il voulsit mieulx -- pour ton profit Perdre tes yeulx Faulx, envieulx, -- que croire au dit De ce mauldit dampné, Veu qu'il s'ensuit Que Jhesu Christ -- soit condempné. (Pass. Auv., 1477, 246).

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[Terme d'injure] "Maudit" : C'est la plus dangereuse femelle Que je vis oncques de l'année. Mais, par ma foy, vieille dampnée, Je monstreray que je suis maistre ! (Sav. Calb. T., c.1475-1500, 165). Au nom de Dieu fort et puissant, Palhart dampné, laisse cel homme ! (Pass. Auv., 1477, 159). Prodigue infect portant d'enfer le froc, Corps innoque de tous venins le broc, Que te fault il, lupardin appostac, Puys infernal, dampné gouffrineux roc, Deable d'enfer, que vault ton villain croc Quant ton parler ne prisons ung patac ? (LA VIGNE, S.M., 1496, 137).

3.

[D'une chose] "Mener qqn à la damnation" : C'est a dire, mon ami : Combien que tu soies bon, se tu es orgueilleux tout est gasté : ton seul orgueil te dampne. (LA SALE, J.S., 1456, 18).

B. -

P. ext.

1.

Damner qqn. "Condamner, blâmer qqn" : Veci, Sire, a quieux compaingnons j'ay vescu des ma jouvente, et ceulz qui j'ay amé, si me dampnent, et ceulz qui j'ay loé, si me font vituperation (GAST. PHÉBUS, Livre oraisons T., c.1380-1383, 42).

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[Sentence] Le juge est damné quand le malfaiteur est absous : Et pour ce disoit Senecque : Le juge est dampné quant le malfaicteur est absoulz. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 100).

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Se damner. "Se mettre en état d'être répréhensible, moralement condamnable" : Car, se ung homme vuelt complaire pour estre bon et loyal et dire verité, vous sçavés que verité ne vuelt pas tousjours estre revellée. Et, se on fait autrement en flattant, favorisant et supportant les voullentez des seigneurs, on se dampne mauvaisement et le congnoist bien le prince. (BUEIL, I, 1461-1466, 48). A vous bien dampner vous tencez De faire tant de broillerie (LA VIGNE, S.M., 1496, 433).

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Part. passé en empl. adj. "Digne de réprobation, maudit" : Tout lui messiet et reconfort l'enaigre, Car si mal nee, Venimeuse, dangereuse et dampnee Est de nature -- et si desordonnee -- Jalousie la felle et forsenee, Que des qu'elle entre Dedens le cuer qui nous est le droit centre Et le milieu, et du corps et du ventre, Tout bien s'enfuit, s'il en a point dedentre, Sans nulz respis (CHART., D. Fort., 1412-1413, 184).

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Part. passé en empl. subst. Les damnés. "Les condamnés" : La pomeroie estoit un lieu ou on tormentoit les dampnez, selonc aucuns ; mes autre part je treuve que c'est l'espace sans mesons entour les murs par dedens la ville pour aler les gens d'armes. (BERS., I, 1, c.1354-1359, 26.11, 45). Et la loy de Chypre s'acorde Qu'il soit pendus à une corde, Comme traïtres condampnés ; Ou mis aveques les dampnés, En prison ou en chartre obscure, Sans jamais veoir creature. (MACH., P. Alex., p.1369, 252). Que l'Ennemy du lïen ne te seigne, Qui trop de maulx aux damnez faict et donne. (MESCHIN., Lun. princes M.-G., c.1461-1465, 28).

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[D'une chose] : Je vous demande en question Se le traytour desloyal Dont en paroles estion, Homicide du sang royal, Que dampne sa confession, Ce ne me devroit nul noier, Vient or querir punicion De ses meffaiz et son louyer. (ROBINET, Compl. François H., p.1420, 104). J'eusse pu excuser un jeusne homme, mais folle vieillesse dampne l'homme et le confond. (CHASTELL., Chron. K., t.5, c.1456-1471, 173).

2.

Damner qqc.

a)

"Critiquer, blâmer, condamner qqc." : Dy moy que jugeroit philosophie de la secte de Mahommet effrenee en luxure et desordonnee en delices de corps, quant toutes les sentences morales damnent excez et appreuvent moderation en delit, et atrempee parcité es oeuvres de la chair. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 129). ...je pense plus largement a dampner lesdictes divisions, comme estans cause de la destruccion de ce royaulme. (JUV. URS., Loquar, 1440, 411).

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En partic. [...un écrit] : Fay le mieulx, laisse le piour, Car veoir puez que celle epistre Est dampnée en droit, et le tiltre Ou cilz met qui la t'envoya Que chaste femme ne loya Onques nulz homs: il a menti, Il en dit ce qu'il a senti Par les escrips d'aucuns jaloux, Qui haioient comme brebis loux Les femmes par merancolie. (DESCH., M.M., c.1385-1403, 338). ...comme l'en a veu autre foiz de pluseurs escriptures, comme de l'evangile de s. Thomas et autres traictiez antitulez des sains, pluseurs qui furent dempnez et condempnez (BAYE, II, 1411-1417, 263). En tant que l'âme ensuit le corps Sans nécessité ne effors, Combien qu'aucuns par fol cuidance Veulent dampner ceste sentence, Qui mettent leur estude et soign à plus sentir qu'il n'est besoign, Et dient que tous noz affaires Si sont par force nécessaires Pour la prescience divine (LA HAYE, P. peste, 1426, 69). ...et que en ycelles avoit ung article assez consonant et conforme à une proposicion dampnée ou concil general derrainement tenu à Constances (FAUQ., III, 1431-1435, 66). Touteffoiz noz calumpniateurs ont damnée ladicte somme faulcement, car en tout son livre n'y a mot à reprandre, comme dit seigneur Albert. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 23 v°).

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Se damner. "Se mettre en état d'être condamné" : ...pour ce que ladicte espitre est notoirement diffamatoire, et se dampne de soy (BAYE, I, 1400-1410, 158).

b)

[D'une chose] "Constituer une punition, une condamnation pour qqc." : Mais l'issue de leur euvre damna leur inconstance, car ilz trouverent leur mort ou ilz queroient leur seurté, et s'en allerent tachés de desloyaulté a la perdition qu'ilz fuioient. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 15).

-

Part. passé en empl. adj. "Qui mérite la réprobation, condamnable" : Après Thessale ot la teste couppée, En Egipte le fist ly roys fenir Tholomée, par traison dampnée : Toudis avient ce qu'il doit avenir. (DESCH., Art dictier R., 1392, 276). ...mais [les prétendants] en sont indignes [de la succession du roi Richard] et inhabiles reputés par le moyen du cas malvois et dampné commis par ledit ayeul du roy (JUV. URS., Aud. celi, 1435, 215). ...quant est de voz gens, ilz s'en esjouissent et vouldroient que aucun des villes qu'i tirannisent ainsi leur feissent aucune contrarieté, afin qu'ilz eussent occasion dampnee et desraisonnable de faire plus de mal que devant. (JUV. URS., Loquar, 1440, 368). ...et n'eust on jamais cuydé qu'il eust pensé a la grant mauvaittié qu'il pensoit et dampnee trahison qu'il fit contre le roy Richard son souvrain seigneur, gendre du roy de France et qui avoit espousé vostre seur, et se se n'eust esté que pour l'amour du roy de France qui si doulcement l'avoit receu et benignement comme s'il eust esté son nepveu, si ne deust il point avoir commis ne perpetré une si grant trahison et mauvaittié. (JUV. URS., T. crest., c.1446, 150). ...et avecques ce pour espier et regarder quelz gens de guerre et puissance le roy avoit, pour tout ce que dit est le rapporter ausdiz princes et seigneurs au roy contraires, pour mieulx et plus aisieement executer contre lui leur dampnée entreprinse. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 78). à quoy lui fut bien resisté par le sire de Crussol et autres vaillans cappitaines pour le roy, qui se vindrent loger dedens et qui la fortifierent d'engins, de vivres et autres choses pour repulser sa dampnée fureur. (ROYE, Chron. scand., I, 1460-1483, 284).

C. -

[Avec influence de damnum (FEW III, 10b)] "Détruire qqn/qqc." : Car estoient de tel aÿr Que gens voloient envaÿr Et trestout le monde voloient Dampner et perir, s'il pooient ; et si vacoient a rengner Pour trestous les naissans dampner. (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 140). Ainsis Hester, la saincte mere, Son peuple sauva et guari, Qui estoit dampné et peri Par Aman et par fausse envie. (DESCH., M.M., c.1385-1403, 296).