MAR. [Sorte de bateau (de guerre)] : Au dit Colin, maistre d'un craier, pour le mesnige (?) de li et de ses compaignons, pour aler en la mer savoir la convine des ennemis (Clos galées Rouen M.-C., t.2, 1347, 133). ...En nave, en galée, en craiers, N'est au jour d'ui pires venins Que sont partout les maronniers. (DESCH., Oeuvres R., t.7, c.1370-1407, 68). D'autres engins assez avoie, Par lequelz decevoir povoie Autres poissons es eaues douches, (...) Et ne failloit croier ne barge A peschier, fors petiz bateaulx (LE FÈVRE, Vieille C., a.1376, 53). ...pour icelles gloe et bourrees mettre es crayers et escute dessusdites pour en faire certaines choses secretes a la confusion des ennemis angloiz tenans siege par mer et par terre devant la ville de Harefleu. (Clos galées Rouen M.-C., t.1, 1415, 343).

REM. Cf. JAL², 369b. Doc. 1334 (un vaissel ou nef que on dit creer), 1366 (un craier garni de quarente cinq compaignons pour aler en mer sur nos ennemis), 1394 (le suppliant estant en un croyer en la mer, même ex. ds DU CANGE II, 604c, s.v. craiera) ds GD II, 354a ; 1373 (Regnault d'Amiens, jadis bourgois de Dieppe, capitaine au temps des dittes guerres d'un vaissel ou nef, que on dit Creer, lequel estoit au roy de France) ds DU CANGE V, 604c, s.v. craiera.