A. -

"Vérificateur" : Et aucuns les appellent correcteurs, les autres les nomment ratiocineurs, les autres exquisiteurs, les autres sygores. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 273).

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En partic. "Officier de la chancellerie chargé, auprès du chancelier, de s'assurer que tous les actes sont correctement écrits et dans la forme diplomatique exigée par la nature juridique de l'acte (s'il juge que des corrections sont nécessaires, il indique les corrections à faire et il renvoie la lettre au notaire avec ordre de la corriger ou de la rédiger à nouveau)" : ...nostre amé et feal conseiller, rapporteur et correcteur de nostre chancellerie (Lettres Ch. VIII, P., t.2, 1488, 85).

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Correcteur des comptes. "Contrôleur de la chambre royale des comptes" : Et à ce faire et recueillir furent commis maistre Laurens Herbelot, conseiller dudit seigneur, et Denis Chevalier, jadis notaire ou Chastellet de Paris, nonobstant que de ceste mesme charge le roy y avoit pieça ordonné maistre Pierre Jouvelin, correcteur des Comptes, qui de ce en demoura deschargé. (ROYE, Chron. scand., II, 1460-1483, 6). ...pour ce que nous envoions (...) nostre (...) conseiller et correcteur de noz comptes, maistre Pierre Jouvelin, (...) pour faire l'apreciacion de ladicte conté de Boulongne (Lettres Louis XI, V., t.6, 1475-1478, 178).

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[Magistrat romain]

Rem. MAMEROT, Romuleon D., 1466, gloss.

B. -

[Domaine moral] "Celui qui corrige, qui redresse les fautes" : Ne enquier pas curieusement des vices des aultres et ne soies pas aigre repreneur ne en laidengant correcteur, et te conduis tellement que ton admonition soit faite en joyeuseté. (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 278). Comme seront ceulx dignes de sa paix, qui le provoquent a greigneur indignation ? Le beuf qui estrive contre l'eguillon est point doublement ; et qui resiste a discipline, et mesprise correction, il sera mesprisé du correcteur. (CHART., L. Esp., c.1429-1430, 65). Puisque des bons estes le protecteur, (...) Le correcteur de vicieux discords, Seigneuriant sur les divins accors, En vray repos soyez son conducteur, Père eternel. (LA VIGNE, Epit. Royne M.R., 1514, 115).