C.N.R.S.
 
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     COPIER     
FEW II-2 copia
COPIER, verbe
[T-L : copiier ; GD : copier2 ; GDC : copier ; AND : copier ; FEW II-2, 1155a : copia ; TLF : VI, 149b : copier]

A. -

Copier de qqn. "Être comblé par qqn (par sa présence), souhaiter la présence de qqn"

 

Rem. GRÉBAN, Pass. éd. G. Paris, c.1450, v.15510, ds GD II, 292a. L'éd. J. lit coppie (mais quel sens ?) : Anne, le haultain triumphant Vous croisse haultesse et valeur ! Caÿphe, mon vaillant seigneur, Eust voulentiers, ains qu'il fust nonne, Coppie [l. Coppié ?] de vostre personne Pour appoincter d'aucuns moyens. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 207).

B. -

"Reproduire le texte d'un écrit" : Quant est a transcripre ou a copier, deux choses sont necessaires, c'est asscavoir que l'exemple soit veritable et que l'escripvant soit homme sage et expert (DAUDIN, De la erudition H., c.1360-1380, 127). ...la copie est avec les lettres de ce present compte de Messire J. Climence, et la teneur en sera copiée ci après de mot à mot (Compte Navarre I.P., 1367-1371, 442). ...si les fist copiier et moult li plaisent au lire et au regarder (FROISS., Pris. am. F., 1372-1373, 168). Et pour sa guerre embellir et coulourer, il fist copiier par ses clers pluiseurs lettres touchans à le pais jadis confremée à Calais. (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 128). Et defent la Court (...) que d'ores en avant aucun n'escripve, copie, exemplifie, tiegne, ne ne face escripre, copier, exemplifier ne tenir devers soy aucunes telles escriptures (BAYE, II, 1411-1417, 270).

 

Rem. Doc. de 1339 ds TLF.

 

-

Copier qqc. "Donner connaissance de qqc., le divulguer" : Je sens mon cueur qui s'affoiblist Et plus je ne puis papïer. Fremin, siez toy pres de mon lit, Que l'en ne me viengne espïer. Pren ancre tost, plume, pappier, Ce que nomme escriptz vistement, Puis fay le partout coppïer. Et vecy le commancement. (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 73).

 

Rem. R.H., Comment. Test., 117-118 ; Thiry, 152.

C. -

[Idée d'imitation, et sans doute croisement avec coupoyer] "Se gausser (de), railler" : Adont respondy une dame (...) qui tresbien sçavoit copier et dist : "Pucelle...". Grant risee eut es hourdis quant ce mot fu ouy. (Percef. VI, R., c.1450 [c.1340], 468). SOTTIE A CINQ PERSONNAGES DES COPPIEURS ET LARDEURS QUI SONT COPIEZ ET FARCEZ. (Copp. lard., a.1488, 147). C'est bien coppié sur le vif. (Copp. lard., a.1488, 158). En coppiant, on te farçoit. (Copp. lard., a.1488, 179). [Nombreux autres ex. ds ce texte] Il vault trop mieulx noz ennemys copïer Sur noz fumyers et faire bonne chiere, Boire bons vins et gourdement pÿer, Qu'aller si loings querir proye si chiere. (LA VIGNE, Ress. chrest. B., 1494, 131).

REM. GDC IX, 193a, cite MART. D'AUV., Arrêts Am. ("imiter qqn") : mais il s'agit d'un 52e Arrêt, apocryphe, de c.1530 (cf. C. Leber, Collection des meilleures dissertations..., Paris, t.9, 1838, 169-185).
 

DMF 2020 - Article revu en 2015 Robert Martin

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