C.N.R.S.
 
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     CONFINER     
FEW II-2 confinis
CONFINER, verbe
[T-L : confiner ; GDC : confiner ; FEW II-2, 1035a : confinis ; TLF : V, 1300b : confiner1/confiner2]

I. -

Empl. trans. "Enfermer, reléguer qqn ou qqc." : J'ay destruit celle faulce ydole Et lié de la sancte estole. A Monmalet l'ay confiné Et de part Dieu l'ay conjuré (Myst. st Bern. Menth. L., c.1450, 140). Il me fit tout estrange visaige de quoy je disoie l'avoir escript le soir devant, car il n'est nulles gens au monde si souspectionneux ne qui tiennent leurs conseilz si secretz, et par suspection seullement confinent souvent des gens. (COMM., III, 1495-1498, 128). ...avecques luy estoit messire Jehan Jacques de Trevolse, qu'il avoit recueilly du service du roy Ferrande, quant il fouyt de Napples, gentilhomme de Milan, bien apparenté, bon cappitaine et homme de bien, grant ennemy de ce duc de Milan et confiné par luy à Napples (COMM., III, 1495-1498, 155).

 

Rem. Ex. d'a.fr., cf. TLF.

 

-

Confiner qqn à + inf. "Contraindre qqn à, condamner qqn à" : Et le duc de Millan, pour cellui meffait, le banist a certain terme et le confina a aler demourer en la cité d'Ast (Bouciquaut L., 1409, 383).

 

-

Confiné en. "Renfermé, contenu dans" : ...la somme de trois cens cinquante livres tournois qui deue leur estoit pour la vendue de tout le droit et action qu'ilz avoient et pouvoient avoir en une maison, fons et appartenances d'icelle assise à Dijon en la rue de la vielle charbonnerie (...) d'une part, et d'autre aux maisons qui furent Estienne Berbisey, à present appartenant à mondit seigneur, plus à plain confinees es lettres de vendaige (Comptes Etat bourg. M.F., t.2, 1418-1420, 825).

II. -

Empl. intrans. Confiner en. "Se trouver géographiquement tout proche de" : Avecques eulx venoient monseigneur de Bresse, l'evesque de Genefve, le comte de Romont, tous frères, enfans de la maison de Savoye (car Savoysiens et Bourguygnons de tous temps s'entrayment bien fort), et aussi aucuns Allemans qui confinent tant en Savoye que en la conté de Bourgongne et estoient en ceste bende. (COMM., I, 1489-1491, 127).

III. -

Empl. pronom. "Être proche de (ici par la parenté)"

 

Rem. MICHAULT, Doctr. temps prés. W., 1466, XVIII, 168 (TLF).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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