C.N.R.S.
 
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     CONCUBINE     
FEW II-2 concubina
CONCUBINE, subst. fém.
[T-L : concubine ; GDC : concubine ; AND : concubine ; FEW II-2, 1014b : concubina ; TLF : V, 1263a : concubin (concubine)]

"Femme qui vit maritalement avec un homme sans être mariée avec lui, concubine, maîtresse" : Einsois as pris les vaisseaus d'or Que prist Nabugodonosor En son temple, et si ont beü, Tant que tuit en sont embeü, Ti consillier, tes concubines, Ti serf, ti vallet, tes meschines. (MACH., C. ami, 1357, 31). Encor li dist il autre chose Que je nullement croire n'ose, Car il li dist que la royne Estoit amie et concubine à monsigneur Jehan de Mors, Par le temps qu'il a esté hors, Et qu'il l'a heüe et tenue Cent fois, en ses bras, toute nue. (MACH., P. Alex., p.1369, 249). Et ainsy est il d'un vieil luxurieus et de sa concubine. (ORESME, E.A.C., c.1370, 446). Si avint que un prefeit de Medie, Attrabatus, empetra a grande peine que il le peust veoir [Sardinapaulus] et le trouva entre ses concubines, ou il departoit les appesons et fusaus. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 237). Requis s'il est mariez ou s'il a fiancé Jehennete de Valenciennes, sa concubine, fille de pechié, demourant en Glatigny, dist par son serement qu'il a longuement frequenté et suy icelle Jehennete de Valenciennes, laquelle est s'amie, et que oncques il ne l'espousa ou fiança, ne ne promist la prendre à femme ou espouse (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 150). Sapoure, a la parfin, assigia en sa cité et le prist par force avec ses concubines, et grant tresor y conquesta. (CHR. PIZ., Cité dames C., c.1404-1407, 703). ...combien [que] cestuy roy, selonc la maniere barbarine, eust plusieurs concubines, toutesvoyes ceste noble dame fu tousjours en parfaicte amour embrassee, en tel maniere que nulle part ne souffrist que il alast sans elle (CHR. PIZ., Cité dames C., c.1404-1407, 821). ...ladite Jehanne la Pucelle fist faire ung cry, que nul homme de sa compaignie ne tensist aucune fame diffamée ou cuquebine. Néantmoins elle trouva aucuns trespassans son commandement, parquoy elle les frappa tellement d'icelle espée, qu'elle fut rompue. Et tantost ce venu à la congnoessance du roy, fut baillée à ouvrier pour la resoulder, ce que ilz ne peurent faire, ne la peurent rassembler oncques, qui est grant aprobacion qu'elle estoit venue divinement. (CHART. J., Chron. Ch. VII, V., t.1, c.1437-1464, 122-123). ...et fit [Robert de Normandie] faire serement de fidelité par ses subgetz a son seul filz Guillaume nothus, par ce qu'il estoit né de sa concubine (JUV. URS., T. crest., c.1446, 74). Don fait de concubin à concubine, ne de concubine à concubin ne vault ; car ilz ne pevent riens donner l'un à l'autre durant le temps de leur concubinaige (Cout. instit. Anjou Maine B.-B., t.3, 1463, 397). Et voyant ledit Savary que sadicte femme ne lui vouloit en ce obeyr, et qu'il estoit jeune et elle estoit ancienne, l'a tractée très durement en la batant et mutilant et avec ce en tenant plusieurs autres femmes, ses concubines emprès elle. (Doc. Poitou G., t.12, 1483, 618). ...et pour magnifier les estoilles, voulut que ses sept filles portassent chacune le nom d'une chacune planete, auquel moïen furent puis appellées nymphes. La premiere fut Maye, mere de Mercure et de Jupiter ; la seconde fut Ellectre, mere de Dardanus ; la tierce, Stenopes, concubine de Mars et mere de Perchon ; la quarte, Celbe, qui puis fut perpetuelle vierge ; la quinte fut Celene, concubine Neptunus ; la sixte Tayeta vel Tayethon, mere Tantalle et de Appolin et de Tessali et Lacedemon ; la septieme fut Pirra. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 21 v°).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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