A. -

"Prendre part à la douleur de qqn, témoigner de l'affliction à qqn, plaindre qqn"

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Condouloir qqn : ...quy tuerent deux galliotz, gens de bien et vaillans hommes selon leur stille, lesquelz furent fort plains et condolus. (WAVRIN, Chron. H., t.5, p.1471, 95). QUINTUS FABIUS. Eustorgie et Fustinien, Allons veoir sire Zenon Et sa femme, dame de nom : Ilz sont tristes et descomffis Qu'ilz ont perdu Quentin leur filz, Enffant de tres noble valoir. FAUSTINIEN. Pour les complaindre et condoloir, Allons jusques a son hostel. (MOLINET, Myst. st Quentin C., c.1482, 59). ...cincq jeunes aigneaulx qui estoient demourez orphenins de leurs parens (...) ...un loup appella a soy furtivement et en demucettes l'un d'iceulx aigneaux et auquel il dist : "Je convoite te condouloir comme d'un pupille que tu es..." (COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 267).

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Condouloir avec qqn : ...et n'y avoit nul emprès qui n'en plorast et condolust aveuc lui (CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 488). Toy, geline, ne veulz condoloir et estre triste avecq moy [une colombe] quant tu voys tuer mes pouchins (COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 177).

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Condouloir à qqc. "Prendre part à la douleur de" : O toy eaue de Jordan, je te prie que tu vueilles condoloir a ma misere... (COLART MANS., Penitance Adam M., c.1472-1477, 92).

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Condoulant de. "Qui partage, qui participe à la douleur de" : Nostre Seignieur, Dieu nostre Pere, Condolent de nostre misere... (LE FÈVRE, Respit Mort H., 1376-1380, 103).

B. -

"Se plaindre, s'affliger de qqc."

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Condouloir qqc. : ...la conclusion (...) est plus plaintive et condoléant ceste povreté survenue en ce royaume, qu'elle n'est corrective, ne répréhensive de la malignité du mésus (CHASTELL., Vérité mal prise K., c.1460, 306).

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Se condouloir de qqc. "Se plaindre, s'affliger de qqc." : ...les habitans d'icelle ville (...) se sont condolus à monseigneur le gouverneur de Rethelois de certains griefs qu'ilz disoient à eulx estre fais par lesdis seigneurs, adfin de sur ce avoir provision de justice, iceulx habitans prosuis ad fin d'avoir chascun d'eulx amende de dix solz parisis (Trés. Reth. S.L., t.2, 1407, 544). ...l'empereur et le roy (...) s'estoient (...) pluseurs fois condolus du mariage conceu entre le roy de France et madame Marguerite, leur fille, et que ce s'estoit fait contre leur volenté (MOLINET, Chron. D.J., t.2, 1474-1506, 238).

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Se condouloir que. "Se plaindre que" : ...s'estoient ceuls dou Chesne condolus que pour ce que les gens de monsigneur de Flandres maintiennent que tant par teuxte de chartre comme par possession longue sur ce continuée (Trés. Reth. S.L., t.2, 1377, 234).