A. -

"Sexe féminin" : Et certes, femmes ne doivent parler de nulle laidure, non mye seulement de con, de cul ne de autres secretz membres de nature, car c'est deshonneste chose a femme d'en parler (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 129). ...Car bien souvent le con tenir, Art le corps et la bource mine (RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 205). Elas ! nuz ne me voelt amer, Et se me pu[i]s tres bien vanter Que j'ay tette et cul et con. Or sui ge en men premier boullon, Sy ne me vient personne nee (?) (Cautelle Fille T., c.1450-1475, 192). Or ça, mon filz, par ta foy, as tu bien regardé tous les cons de ces femmes qui estoient aux estuves ? (C.N.N., c.1456-1467, 413). Ha ! dist une autre, femme qui doubte estre enchainte ne doit mengier frommage mol ; car s'elle porte filz, il aura petit vit et court, et se c'est une fille, elle aura con large, parfont et maigre. (Ev. Quen., II, c.1466-1474, 144). Je fus bien malheureux, il fault que le confesse, Quand oncques vous touchay tetins, cuisses, con, fesses (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 729).

B. -

MÉD. "Vagin" : Et pour ce Dieu hault et souverain crea le masle et la femelle et les instruments c'est assavoir au masle les coillons et le vit et en la femme sont la matrice et le con et deux coillons qui sont es cornes de la matrice (GORDON, Prat., c.1450-1500, VII, 1). DEMANDE. Quel boiz croist entre le cul et le con ? RESPONSE. De deux manieres, c'est assavoir caurre et puyne. (Devin. R., c.1470, 151). ...dedans le col de la matrice ou le con (PANIS, Guidon, 1478, tr.I, doct.2, chap.7). Et l'aultre chef du col vient au con (PREVOST, Cir. Guill. Salicet, 1492, IV, 4).

C. -

P. méton. [Comme terme d'affection, à l'adresse d'une femme] : LA FEMME, (en tirant) Vous bourdez-vous ? COLIN (en riant) Ha, ha ! mon con, Ne dictes mot, car je le veulx. (Colin loue dép. Dieu T., c.1485, 131). LE MOUNYER. Or sà, mon petit con doré, Qu'as-tu acoustré à repaistre ? LA MOUNYERE. Chommés vous ! vous debvés congnoistre Qu'on avons asés et de bon, Voela du bouilly, du jambon, Pain, vin, perdriaulx et mauvys. (Gent. moun. T., c.1500, 368).