C.N.R.S.
 
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CHEVILLE
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28 exemples
 1 "Item, que les posesseurs ou detempteurs des maisons dessus dites auxquelles seront restitués tant ceux de l'une partie comme de l'autre, ne poront d'icelles maisons riens oster tenant à plonc, à clau ou à queville." (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 303).
 2 La royne Riche Precieuse fist enquerre de la monnoye de ceste pauvre gent, et fut trouve que en leur besant le signe de Thau [i.e. symbole de la croix] estoit non pas bien forme. Et que pis est, dessus le Thau n'avoit point de cheville ne de superscripcion. (MÉZIÈRES, Songe vieil pèl. C., t.1, c.1386-1389, 230).
 3 ...a telle cheville Pourroit bien pendre mon manteau. (Prov. rimes F.M., c.1485-1490, 40).
 4 Et illec sont tendus pluseurs engins, a quoi on les prent [les faisans], c'est assavoir a une cage, a un tumberel, a la rois a deus gielles et a un tribuchet a quatre quevilles. (HENRI FERR., Modus et Ratio, Livre deduis T., c.1354-1377, 286).
 5 ...une de leurs maisons qui estoit close d'une cheville de boys seulement (Doc. Poitou G., t.7, 1410, 196).
 6 Apres au meilleu de l'astralabe a une cheville parmy laquelle passe ung petit coingnet pour tenir l'yraigne et les tables ensemble avecques la contenance de l'astralabe et joindre, laquelle cheville represente le pole artique, car tout autour d'icelle cheville fait on tourne[r] l'yraigne comme le zodiaque tourne au ciel autour des poles. (FUSORIS, Astrolabe P., c.1407-1412, 111).
 7 Et si tu veulx faire une cheville en la croiz de la roe du mouvement pour lever la destente, tu la doiz moderer tellement qu'elle face a chacune heure ung tour precisement (Traité d'horlogerie Z., c.1380, 278).
 8 ...s'il est hault en la roe, il y met une cheville de sens pour la non faire tourner, et s'il est en voye de monter, il y monte successivement, pas a pas, par son vertueux contendre. (CHASTELL., Temple Boc. B., 1463-1464, 171).
 9 ...quant il [le galant qui n'a plus d'argent] va en aulcuns lieux¨Pour visiter de belles filles, La porte est close et pour le myeulx On luy fait compter les chevilles. (Prov. rimes F.M., c.1485-1490, 73).
 10 Mais mesdisans, pour mieulx garder leur ordre Contre femmes, protestent par exprez Qu'ilz ne veullent atouchier ne remordre Contre les sains, car, sans cheville tordre, En paradis ilz sont de Dieu trop prez ; Mais des femmes de devant et d'aprés Veullent ilz bien desgorgier leur venin Pour faire anuy a Honneur Femenin. (MICHAULT, Procès honn. F., p.1461, 61).
 11 A qui vendez vous voz coquilles Entre vous, amans pelerins ? Vous cuidez bien, par voz engins, A tous pertuis trouver chevilles. (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 333).
 12 Toutevoies ne purent onques encore tant faire les accusans que le deffendeur père ne prévalust par sens et qu'il ne trouvast autant de chevilles pour estouper comme les autres pour lui donner playe (CHASTELL., Chron. K., t.3, c.1456-1471, 458).
 13 À Simonnet le Bec, orfèvre (...) pour sa paine et salaire d'avoir rappareillié et mis à point une nef d'argent doré du Roy nostre sire, en laquelle il a ressoudé les quatre chesnes qui soustiennent ladicte nef, en chascun desquelz il a mis une grosse cheville d'argent (Comptes argent. rois Fr. D.-A., II, 1387, 192).
 14 [D'un vieillard qui épouse une jouvencelle] Se tu n'as de quoy satisfaire, Les deux yeulx te voulroit hors traire. Et se tu du faire t'esforces, Tu perdras temps et sens et forces Et trouveras finance vile, Puis que te fauldra la cheville. (PH. BOUTON, Les Gouges, éd. A. Piaget, c.1454. In : Romania 47, 1921, 172).
 15 DEMANDE. Je vis ce que je vis, Maiz je ne l'oze dire : Je vis deux freres gris Eulz esbatre et rire A deux beghinettes Non a eschés ne a quilles. Moult me trouvay abus, Car fort furent jennettes, Quant je vis quatre culz Fermez a deux chevilles. RESPONSE. Il vit quatre oisons, deux mascles et deux femelles, paistre l'erbe ; et l'endemain les vit deux a deux rostir au feu en deux longues chevilles de bois. (Devin. R., c.1470, 58).
 16 Chappellain d'emmance faucille, Grant abbateur de prime huche, Chanoine de longue babutte Et curé de saincte Bazille, Hospitalier de mainte fille, Doyen de pas la belle drille, Archeprestre d'escaille noix, Archediacre de trousse quille, En l'esglise saincte Cheville (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 82).
 17 ...Est on prest, la bouche laver, De mesme le trou, la cheville Tenir ferme pour enterver. (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 322).
 18 Ens ou parti que je vous di furent li François qui passèrent oultre çà as bacquès, che soir, et se tinrent tout quoi ens es marès et en le bourbe et ordure jusques as kievilles. (FROISS., Chron. R., XI, c.1375-1400, 18).
 19 Les vaynes des chevilles des piez par dehors saigne l'on pour restraindre le flux des femmes et pour une grant douleur qui se prent en la hanche et au genoil, qui se appelle sciatique et la douleur des rains. (LE LIÈVRE, Traité saignée W., a.1418, 17).
 20 Les boues y estoient grandes pour la continuelle pluye qu'il faisoit, et y estoient les hommes d'armes jusques par dessus les chevilles, et tout à pied. (COMM., I, 1489-1491, 149).
 21 ...des playes en la racete ou on nou de la cheville du pié (PREVOST, Cir. Guill. Salicet, 1492, II, 22).
 22 ...lequel huys, qui n'estoit fermé que à une cheville de bois (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 218).
 23 Item affiert à tel garnison grant quantité de aiz et de tables, cloyes, cloux, chevilles de fer et de sois à grant foison pour faire entablemens, se besoing estoit, contre les engins qui pourroient estre applicquéz aux murs. (CHR. PIZ., Fais armes cheval., 1410, 53 r°).
 24 ...une cheville de fer pour les presses (Aff. Jacques Coeur M., 1453-1457, 111).
 25 Et, se d'aventure vous estes en lieu que puissiez miner, il est de necessité que vous ayez (...) beches, peles de bois, esquipars pour vuider eaue, ung bon nombre de pyonniers, grans crocs de fer ayans chascun deux boucles, hottes toutes estoffées, lanternes, chevilles de fer d'ung pié et demy de long, un millier et, selon que verrez estre a faire, autant de petites (BUEIL, II, 1461-1466, 48).
 26 ...ledit Launay, meu de mauvais vouloir et voulans icellui mettre à execucion, commança à frapper sur le bressouer dudit Baudin, suppliant et couppa la chaine dudit bressouer et la cheville, disant audit Baudin suppliant : "Je respondré de toy et de ton bressouer", et se combati longuement ledit Launay avec ledit Baudin suppliant, le voulant frapper de sadicte sarpe ou volant. (Doc. Poitou G., t.12, 1476, 137).
 27 ...cloux, chevilles et broches (LA VIGNE, V.N., p.1495, 133).
 28 ...[il] confessa avoir prins ycellui frain de mule ès estables aus chevaux (...) lequel frain estoit pendu à une cheville de boys en ladite estable (Reg. crim. Chât., I, 1389-1392, 10).
DMF 2020Robert Martin
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