A. -

"Épouse de chevalier" : Car je seray chevaleresse Se de ceens puis estre yssue. (Mir. nonne, 1345, 327). ...ly dis Pietres (...) at quatre fis, demorans à Wynes desoir Landres, en Braybant, et une filhe chevalleresse [mariée au seigneur de Dongelberg, chevalier]. (HEMRICOURT, Miroir Hesb. B.B., 1353-1398, 387). ...ducesse, Damoi[se]lle ou chevalleresse (LA BUIGNE, Rom. deduis B., 1359-1377, 458). Miles (...) : chevalier (...) Militissa (...) : chevaleresse eius uxor (LE VER, Dict. M.E., c.1420-1440, 302). Qui est celluy qui se scauroit tenir D'estre joyeulx et de soy abstenir D'estre amoureux, sans joye et sans lyesse, Voyant roynes hault estat soustenir, La daulphine plaisamment maintenir, De Bourgongne la trespuissant duchesse, De Calabre la tresbelle princesse, Avecques elles mainte chevaleresse, De damoiselles chascune bien garnie ? (RÉGN., F.A., 1432-c.1465, 209).

Rem. Doc. 1384 ds G. Espinas, Fin. de Douai, 1902, 499 (chevaliers et chevaleresses).

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Empl. adj. Dame chevaleresse. "Épouse d'un chevalier" : LA DAME CHEVALERESSE (...) LA CHEVALERESSE... (Vie st Fiacre B.C.P., c.1380-1400, 36). Antyocus avoit une dame chevallaresse qui estoit de par lui gouvernaresse de la damoiselle sa fille (Apoll. Tyr Z., c.1400-1500, 68). Audit an mille quatre cent cinquante trois, le dimanche surveille de Noel, fut escharfauldé et presché publiquement en la cité d'Evreux, et condamné perpétuellement ès prisons de l'évesque d'icelle cité, Maistre Guillaume Edeline, docteur en théologie, prieur de S. Germain en Laye, et auparavant Augustin, et religieux de certaines aultres ordres, lequel par temtacion et exortation de l'ennemy d'enfer s'estoit malheureusement donné à luy, pour accomplir ses plaisirs et délices mondaines, et, par espécial, pour faire à sa volonté d'une dame chevaleresse, comme on disoit. (Doc.1453. In : CHART. J., Chron. Ch. VII, V., t.3, c.1437-1464, 44-45).

B. -

"Celle qui lutte comme un chevalier" : ...un chivailier, une chivailieresse, un escuier, une escuieresse (Man. lang. K., 1399, 51). ...elle estoit En bataille grandement duicte, Et vaillanment se combatoit Et estoit de sage conduite. Si l'ay a memoire reduicte Avecques avec les chevaleresses (MARTIN LE FRANC, Champion dames IV, D., 1440-1442, 100).

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[Contre les tentations du monde, contre le péché...] : ...et là où trufferies à tes pareilles sont et ont esté vices et semblans de légièreté, à toy, glorieuse luttant chevaleresse, ont été signacle et bannières de triomphe en contendement à vertu. (CHASTELL., Chron. K., t.4, c.1456-1471, 218).