C.N.R.S.
 
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     AUCUBE     
FEW XIX qubba
AUCUBE, subst. fém.
[T-L : aucube ; GD : aucube ; DÉCT : aucube ; FEW XIX, 96b : qubba]

[Souvent coordonné à tente, tref, pavillon] "Sorte de tente" : Des filz, Jubael le premiers, Qui fut tant corageux et fiers, Soubtil et tresbien attrempés, Cil fist premier loges et trefz, Tentes, aucubes, pavillons. (Renart contref. R.L., t.1, 1328-1342, 83). A une liewe près font leur nefz arriver : Dessus la terre vont leur paveillons lever : Paveillons, et aucubez, et loges carpenter. (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 137). Sur lez champz veyssiez le hernoix ariver, Tant aucube de soie, tant tente et tant trés (Lion Bourges K.P.F., c.1350, 690). N'ont tentes në eucubes, ne pavillons ne trefz, Mais ilz charpentent loges de gros merrien quarrés. (Tristan Nant. S., c.1350, 730). ...et chevacha tant, qu'il trouva une riche aucube dreciee et une belle damoiselle qui dedens se seoit, dolente et esplouree, et bien se dementoit en maniere de femme qui eüst grant destresse a son cuer. (Bérinus, I, c.1350-1370, 270). Quant fut ung pou avant vers la cité antie, Veüe a mainte tente, mainte encube drecie, Quar la cité estoit dez paiens assegie (Flor. Octav. L., t.1, c.1356, 263). Godefrois de Buillon et ly hault palasin Véoient l'ost des Turs et le riche karin, Et tante riche ancube de soie et bon lin, A mainte riche sestacque [l. estacque] qui furent de sapin. (God. Bouillon R., t.2, c.1356, 155). Là furent ly baron assis en une prée ; N'i ot tente, ne tret, ne aucube levée, Mainte loge y avoit bien faite et carpentée. (God. Bouillon R., t.2, c.1356, 373). Et avoient li signeur tendu tentes, trés, auqubes et pavillons sus les camps, et sambloit que ce fuissent grandes villes de lors logeis. (FROISS., Chron. D., p.1400, 177). Et retournerent li signeur a Villevort et se conmenchierent a deslogier et a tourser tentes et tres, auqubes et pavillons et toutes manieres de logeis portatis, et a metre sus chars et sus charettes. (FROISS., Chron. D., p.1400, 308). ...la furent tendus sus les camps tentes, trefs, aucubes et pavillons et toutes manieres de logeis, et se logierent tout signeur entre lors gens et par bonne ordenance. (FROISS., Chron. D., p.1400, 399). Alors sans conroy et sans ordonnance s'encommencherent a fuyr, en delaissant leurs trefz, tentes et pavillons et aucubes. Aultre chose ne leur estoit mais que sauver peuissent leurs vyes. (Gérard de Nevers L., c.1451-1464, 61).

REM. Cf. GAY I, 84a : «L'aucube, le plus petit de tous [ces abris], avait [la forme] d'une tente basse, c'est-à-dire d'un parallélogramme, faîté, à deux versants avec entrée en avant».
 

DMF 2020 - Synthèse Pierre Cromer

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