I. -

Empl. trans.

A. -

"Affaiblir" : ...et li donnés a mengier cresson et autres herbes qui puissent attendrier les humeurs. (Chir. chevaux P., c.1325-1350, 387).

B. -

"Apitoyer, émouvoir" : Bien vouldroie mourir, car leur mort m'atenrie, Si que jamaiz nul jour n'auray chiere lie. (Galien D.B., c.1400-1500, 104).

II. -

Empl. intrans.

A. -

"S'affaiblir, faiblir"

-

[De la mer] "Perdre en profondeur" : ...et cheminerent par mer et vindrent à ung port que on dist Parense. Là arriverent les grosses naves et gallees qui ne peuent venir plus avant sur la mer, en venant au port de Venise, car la mer se commenche à atenrier. (FROISS., Chron.[Livre IV] V., c.1400, 696).

B. -

"S'attendrir, s'émouvoir" : ...il ne fust nulz qui l'oïst dementer, a qui li cuers ne fust atenrïez en pitié. (Bérinus, I, c.1350-1370, 169). Vous me priez et requerez d'amours, Et me faictes vos piteuses clamours, Qui font vers vous mon cuer atendrier (DESCH., Oeuvres Q., t.4, c.1370-1407, 191).

-

Le coeur m'attendrie : ...ly cuers ly atenrie [var. affoiblie] (Belle Hélène Const. R., c.1350, 584). Car quant j'en oy parler, tout le ceur m'atenrie (Tristan Nant. S., c.1350, 623). [Autres ex. v.17972, 19623] Quant Gieffroy vit Berinus plourer, si lui atenria le cuer et en eut grant pitié et dist : ... (Bérinus, I, c.1350-1370, 61). Et quant Charles l'entent le cuer lui atendrie (Renaut Mont. B.L. V., c.1350-1400, 26). ...le cuer li atenrie. (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 26). [Autres ex. p.68, 98...]

Rem. Renvoi à Baud. Sebourc B., c.1350, XIV, 1188, ds T-L I, 633 ; CUVELIER, Chans. Guescl. C., c.1380-1385, v.2996, ds GD I, 471a.