I. -

Empl. trans. Assommer qqc.

A. -

"Amener à son accomplissement, finir, achever"

Rem. V. assommer2

-

Part. passé en empl. adj. "Complet" : Ja n'eusmes fait d'une lieue le quart En la forest que j'ay dessus nommee, Gectant mon oeil en l'un et l'autre part Affin que mieulx feust ma paine assommee, Si vy gisant personne assommee, Soubz ung arbre tenebreux et divers, Honny de sang, tout couchié a l'envers (SAINT-GELAIS, Séj. honn. D., c.1490-1495, 308).

-

Empl. abs. "Conclure, aller jusqu'au bout" : Il m'en advint come il fait a maint home, Qui bien souvent croit, devise et propose ; En aucuns fais il conclut et assomme, Dont en aprés Dieu ordonne et dispose (Compl. lion G., c.1470, 296).

B. -

"Additionner, faire la somme (d'une série d'éléments)" : Grant bien ne vient jamais sans paine. Mais de voz doleurs raconter Faictes bien, ainsi qu'il me semble. Et les assommer et compter Devant Amours (CH. D'ORLÉANS, Compl. C., 1433-p.1451, 273). ...il a trop aprins a prendre Ses aises, et tousjours asomme Deniers, tant que la mort l'assomme. (ALECIS, ABC P.P., 1451, 14). Je congnois Bietrix et Belet, Je congnois gect qui nombre assomme, Je congnois visïon et somme (VILLON, Poèmes variés R.H., c.1456-1463, 54).

II. -

Empl. pronom. [D'une chose] "Prendre fin" : Or n'est il riens qui ne s'assomme Et qui par nature ne fine (FROISS., Joli buiss. F., 1373, 72).