C.N.R.S.
 
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     APPARTENANT     
FEW XXV appertinere
APPARTENANT, adj. et subst. masc.
[T-L : apartenir ; FEW XXV, 34b : appertinere]

I. -

Adj. "Convenable, juste" : ...ce n'estoit pas cose apertenans que guerre de si grans signeurs comme dou roy de France et dou roy d'Engleterre, fu nonciée ne deffiée par un varlet (FROISS., Chron. L., VII, c.1375-1400, 110). ...ceste guerre entre son fil et son païs estoit mal appartenans et li desplaissoit grandement (FROISS., Chron. R., IX, c.1375-1400, 201). Je suppose troys choses : primierement, que Diex de sa puissance absolue povet preserver et garder la benoite Vierge de pechié originel. Secondement, que il la povet garder selon la puissance ordenee. Tiercement, je diz que c'estoit chose tres appartena[n]te et tres honeste que il gardat sa benoite Mere de pechié originel. (Songe verg. S., t.2, 1378, 251). Et pour ce dient ilz que ce ciel [l'empireum] est sans mouvement quelconques et sans estoilles, pour ce que c'est plus appartenant chose a la felicité qui est en paradis, ou il a paix et repos pardurable. (EVR. CONTY, Harm. sphères H.P.-H., c.1400, 11). Par ainsy je fine la seconde partie de nostre sermon, et viens a la tierce que je despescheray tres briefment par respondre a deux briefves questions bien appartenentes et convenables. (GERS., Concept., 1401, 420). J'eusse grant volenté d'aler Au temple pour le sacrifice Veoir s'on le fait bien propice, Apartenant et convenable, Licite et assez raisonnable Selon la forme de la loy (MARCADÉ, Myst. Pass. Arras R., a.1440, 69).

 

-

Loc.

 

.

Il est appartenant à qqn. "Il convient à qqn" : Virginité si a dit que moins n'estoit appartenant au vray Filz de Dieu avoir mere toudis vierge, especialment que point n'ayt esté violee par pechié quant a l'ame, que l'avoir vierge corporelment, de tant que virginité et intégrité de l'ame est plus noble et parfaicte que celle du corps. (GERS., Concept., 1401, 401).

 

.

Il est appartenant de + inf. "Il convient de" + inf. : Comment se font les miracles. Pour ce que par la divine puissance se font les miracles, pour tant il est appartenant de traicter d'iceulz. (Somme abr., c.1477-1481, 162).

II. -

Subst.

A. -

L'appartenant d'un nom. "Le porteur d'un nom" : Cares Lyndus florit en Chippre, lequel, pour l'excellance de sa science, environ ce temps fut aussi nommé Trimegeste ou Mercure tiers de ce nom. Il fut très expert en trois sciences, c'est assavoir en geometrie, arismetique et en astrologie, car les apartenans de ce nom Trimegeste sont estre erudict et parfait en trois singulieres sciences. (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 24 r°).

B. -

"Subordonné" : Mes vous separez de devant Et se de ce n'estes contant, Veult que tous ses gens y s'en aillent, Ceulx qui sont ses appartenant, Tout et incontinent s'en voisent. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 365).

C. -

Au plur. "Parents et alliés" : Se uns homs occïoyt son seigneur En ceste heure, il seroit greigneur (...) Que nul de ses appartenans. (COUDRETTE, Mélus. R., c.1401-1402, 119).

V. aussi appartenir
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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