A. -

"Personne qui conduit un âne" : Estes vous un asnier passer A qui si grant pitié en print Qu'en verité querre me vint. (Mir. mère pape, c.1355, 406). ...et disoit que, en despit d'eulx, il leur en feroit de pis, et que les gentilz hommes mesmes, maugré leurs deus [l. dens], feroit il paier comme asniers les aides des denrées que ilz vendroient (Doc. Poitou G., t.6, 1391, 50).

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En partic. "Celui qui loue ses services aux pélerins chrétiens de Terre Sainte" v. moncre : ...mais que nous gardissions bien d'aucune chose bailler a noz moncres ou asniers qui nous bailloient les asnes, que on avoit appoincté a eulx pour toutes courtoysies a quarante et troys medins pour teste (Pèler. D., 1486, 333).

B. -

P. métaph.

1.

"Personne stupide, ignorante" : Que voulez vous que je vous die ? Je suis pour ung asnyer tenu (CH. D'ORLÉANS, Ball. C., c.1415-1457, 179). Ympositeurs ces grans asniers Si sont mis au destroit du vent. (Est., p.1460, 22).

2.

"Rustre, grossier personnage" : Et s'il [le mari] est impotent ou piffre, Desnaturé ou tavernier, Sauldouvrer, qui semble une ciffre, Hasardeur, qui n'a ung denier, Ribault ou pire que monnier, Je tais les aultres mauvaistiez, Encor le malostru asnier D'elle se dira mal traictiez. (MARTIN LE FRANC, Champion dames II, D., 1440-1442, 139).