C.N.R.S.
 
Exemples de l'entrée 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
ALOURDER
  Tri :
14 exemples
 1 "Fiex à putain," dist-il [Bauduins], "me vas-tu dégabant ? (...)" "Par Dieu," dist Bauduins, "tu me vas alourdant..." (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 232).
 2 Nous cuide-il alourder Maguerite et Mahaut ? Che ne sont qu'alourdeur pour aler à l'assaut ! Chuis qui se fie en prestre, trestous ses sens li faut. (Baud. Sebourc B., t.2, c.1350, 116).
 3 Baron, che dist Maugis, bien vous doit on moquier Quant vous vous alourdés aussi a che paumier (Renaut Mont. B.N. V., c.1350-1400, 808).
 4 Si me delitoie en che fait, Aussy que li papeillons fait, Qui se joue entour la chandeille Et tant y tournie et traveille, Que finablement il s'y prent Par le fu, qui l'art et sousprent. Tout en tel guyse m'alourdoie Au päon, que je regardoie ; S'en oublioie a moy desfendre. (Echecs amour. K., c.1370-1380, 129).
 5 Voirs est que volentiers m'alourde A toutes coses de nouviel. (FROISS., Méliad. L., t.2, 1373-1388, 307).
 6 Ainsy ne fait pas a blasmer Jalousye, mais qu'elle sourde De bien et loialment amer Et que trop on ne s'y alourde. (MARTIN LE FRANC, Champion dames I-II, P., 1440-1442, 233).
 7 Je ne puis conter tous leurs crimes [des hommes mariés], Leurs despis, leurs baras, dont sourdent Males divisions et scismes, Et que d'aultres femmes se hourdent, Que les leurs battent et allourdent, Menassent, tempestent, affolent, Tant qu'elles du lit ne ressourdent. (MARTIN LE FRANC, Champion dames I-II, P., 1440-1442, 253).
 8 ...il y avoit ung guet sur la plus haulte tour qui sonnoit une grosse payelle d'arain pour alourder [var. pour abuser, alourder] et empescher ceulx de la ville (MOLINET, Chron. D.J., t.2, 1474-1506, 107).
 9 Quant li Rouges-Lions oï sa soer parler, Qui dist qu'elle se voelt volentiers marier, Si dist à Brighedant : "bien savez alourder..." (Baud. Sebourc B., t.1, c.1350, 144).
 10 Li hons qui se marie, chertes, est rassottez ! Sé je me marioie, li prestrez couronnés Me feroit fiancher, che est la véritez, A tenir à ma femme et foy et loïautez : Ains qu'il passast .J. mois, seroie parjurés, Car je trouve puchelles, dont je suis alourdés ; Ensi mes séremens seroit tantost faussés. Sé ma femme savoit que fuisse aillours alés Esbanoïer à dames, pour acomplir leurz grés ; Au revenir, seroie tenchiés et ruihotés. (Baud. Sebourc B., t.2, c.1350, 160).
 11 Mes fui li bien venus entre elles, Et des plus frices et plus belles Fui en riant pris et saisis Et en milieu d'elles assis. La commenchames a bourder Et elles moy a alourder. (FROISS., Pris. am. F., 1372-1373, 76).
 12 Chevalier fait cellui quicunques Scet tromper dame et allourder, Et n'ait il pas vaillant .II. conques, Il est prince de bouhourder. (MARTIN LE FRANC, Champion dames III, F., 1440-1442, 22).
 13 Renoncier doys a court qui m'alourda, A or de Cypre et a drap de Damas (MOLINET, Faictz Dictz D., 1467-1506, 458).
 14 Mais certes en vain cy t'alourdes (MARTIN LE FRANC, Champion dames IV, D., 1440-1442, 41).
DMF 2020Robert Martin
Fermer la fenêtre