I. -

Empl. trans.

A. -

Au propre "Alléger" : ...en emplant tel vaisel le aer estoit alteré et engroucié et refredi et appesanti, et aucune fois estoit alteré au contraire et alegi. (ORESME, C.M., c.1377, 690).

B. -

Au fig. "Alléger, soulager"

-

[Qqc. de pénible] : Ainsis alegist ses dolours Et revient en convalescence. (DESCH., M.M., c.1385-1403, 332). Princesse, dame la plus belle de France, Par vo beauté, par vo doulce semblance Pouez briefment tous mes maulx alegir (Cent ball. R., c.1388-1396, 225). ...ça, messeigneurs, retrayez vous Et pensez de vous refrachir ; Si prenez ung peu de repoux Pour voz grans travaulx alegir. (Myst. siège Orléans H., c.1480-1500, 255).

-

[Qqn, son coeur] : Pour mon cuer un pou allegir (THOM. SALUCES, Chev. errant W., 1394, 76). Et quant ce fut fait [la récitation de trente Ave], il les remercia Et dit que moult l'avient lors allegy (BAUDOUIN, Instruct. vie mortelle B., c.1431-1439, vers 6611). Vous serez ung petit baisee, Et puis el vous allegira. (P. Jouh. D.R., a.1488, 37).

Rem. Myst. process. Lille K., t.2, a.1485, 25/85.

II. -

Empl. pronom. "Devenir léger ou échapper à ses entraves (?) [exsultare]" : Veritablement ma conscience se esjoit et si oublie toutes mes douleurs et miseres passees. Mon ame si se alegit, mon vif entendement se esclarsit, mon cuer se enllumine (CRAP., Cur Deus, De arrha B.H., c.1450-1460, 290).