B. - | "Nourrir de grain (un animal, en partic. un cheval)" : ABRAHAM. Sus ! mes enfans, il fault aller Mener nos bestes en pasture (...). ISMAEL. (...) Allon nous en a ce matin ; Que nos bestes soient agrenées. ([Myst. Viel test. R., t.2, c.1450, 7]). ...mais toujours le convenoit lyer du liecol de fer pour la grant fierté du cheval. Et tant fut nourry et agrené qu'il le rompy depuis droit au jour que le roy exposa son songe a Dardanum l'ancien ermite ([Percef. II, R., t.1, c.1450 [c.1340], 248]). |
II. - | Part. passé en empl. adj. [D'un cheval] "Nourri de grain, au grain" : Nompourquant cil et celles dirent, Qui en joustant les aviserent Et qui .I. peu en deviserent, Que la jouste fu forte et rade, Et se li cheval fuissent fade, Malagrené et mal nouri ([FROISS., Méliad. L., t.2, 1373-1388, 42]). ...[des chevaliers et des écuyers] monterent uneffois aux chevaulx, sus leurs meilleurs et plus appers que ilz avoient et les mieulz gouvrenez et agrenez ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 94]). Se le connestable, messire Olivier Clayquin, voulsist retenir les compaignons, si ne peust-il (...). Sy yssirent et montez sus fleurs de chevaux et tous agravez [l. agranez, agrenez ?] et reposez ([FROISS., Chron. M., XIV, c.1375-1400, 94]). Sans faulte il convint que les .II. destriers des .II. chevaliers s'assissent sur les rains de derriere pour la pesanteur des coupz qu'il leur convint porter a la force des çaingles, mais ilz estoient fors et agrenez, sy resaillirent sus atout leurs bons et vaillans seigneurs. ([Percef. II, R., t.2, c.1450 [c.1340], 266]).
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