I. -

Adj.

A. -

[D'une pers. ou d'une collectivité]

1.

[D'une pers.] "Qui a des traits de caractère qu'on attribue aux personnes vivant à la campagne ; rustre, rude, sauvage ; dur, austère, sévère" ... ...

-

Agreste à qqn. "Sévère, dur envers qqn" ... ...

-

[D 'un attribut de la pers.] ... ...

2.

[D'une collectivité] "Campagnard, paysan" ( (d'apr. Éd.)) ; "dur, agressif, sauvage (?)" ...

B. -

[D'une chose]

1.

Empl. pléonastique ...

2.

"Qui appartient, qui est propre au paysan ; qui a les caractéristiques (simplicité, sobriété...) d'un objet appartenant à un paysan" ... ...

3.

"Rude, cruel" ...

II. -

Subst. "Chiendent (?)" ...

Rem. Le sens de agreste, subst. (masc. ?) n'est pas clair (v. aussi agreste²). FEW lui donne le sens de "chiendent" avec réf. à H. de Mondeville (cité par GD I, 167c, s.v. agreste²), au Méd. nam. H. et à la vedette agresta de HUG., citant A. Paré. Or GD, définissant sans doute la loc. adj. de agreste met "en verjus" et après lui, l'éd. de Mondeville définit agreste par "verjus" dans son gloss. L'ex. d'A. Paré ds HUG. semble correspondre aussi à ce sens (sirop de agreste chez Mondeville, syrop de agresta chez Paré) ainsi que l'ex. suiv. (eaue d'agreste) .... En revanche, le passage du Méd. nam. H. (v. supra II) ne semble pas pouvoir relever de ce sens puisqu'il est question de semence de l'agreste. L'éd. de ce texte suggère le sens de "chiendent" par rapprochement avec le gr. agrôstis, de genre fém., ayant ce sens. Notre subst. recouvrirait-il ces deux réalités : "chiendent" et "verjus" ? Ou faut-il donner à eau ou sirop d'agreste le sens de "décoction de chiendent" ? Quant au genre de agreste, subst., il semble incertain. GD et FEW en font un subst. masc. Mittellat. W., t.1, 1967, 407, pour le sens de "verjus", indique à côté du fém. agresta, le neutre plus rare agrestum. À noter que sous la vedette agrestis, ce même dict. (t.1, 408) énumère de nombreuses plantes qualifiées par cet adj., mais le chiendent n'apparaît pas dans cette énumération.