A. -

"Fermement" : Et n'est pas doubte que meilleurs en seroient les besongnes du roy et les communs prouffis, quoy qu'il semble à ceulx qui l'ont acoustumé que meismes merchandise et tous autres affaires ne puissent estre frequentées sans l'usage de menterie, laquelle chose n'est autre riens ne mais coulourer de faulceté, tricherie et barat par dire mençonges par grans sermans parjurés afermeement. (CHR. PIZ., Paix W., 1412-1413, 165). Puis s'aficque es estriers sy affremeement Que... (Jourd. Blaye alex. M., a.1455, 335). ...nostre maistre aussy, jadis, Du royaulme de paradis Le fist [Pierre] clavier affermement. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 667).

B. -

"Affirmativement ; avec assurance, certitude" : Assertue : affermeement (Abavus III, R., c.1300-1350, 108). Et cil li affia tres affermeement Que... (Gir. Ross. H., c.1334, 183). Et pour ce ne dit pas Aristote affermeement ne par maniere de conclusion que il doie plus delivrer son pere que soy. (ORESME, E.A.C., c.1370, 456). Asserive (..) : affermeement (LE VER, Dict. M.E., c.1420-1440, 33). ...ce que si affermement disiez que vous n'aviez pas esté vers nous nous a fait ung petit doubter. (C.N.N., c.1456-1467, 205). Dont, comme le roy encquist aux ungs et aux aultres s'ilz sçavoient nulles nouvelles de son chevalier, l'en ne luy sceut riens dire affiremeement, sy non que aulcuns luy dirent qu'il estoit venu seigneurs d'Engleterre au tournoy disant qu'il y avoit eu ung chevalier de France sur la frontiere de leur pays quy illec avoit fait ung pas durant .XV. jours, duquel il avoit eu los et bruit et de .XV. chevaliers victoire sans nulz excepter. (Jehan d'Avennes F., c.1465-1468, 79).