C.N.R.S.
 
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AFFOLER2
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22 exemples
 1 Mais il estoit d'amour si forment afolés Que si tost qu'il estoit de celle regardés, Ses vïaires estoit tains et puis enflambés, N'il ne savoit comment il estoit demenés (Brun de la Mont. M., c.1350-1400, 126).
 2 Mais amours qui les cuers affole Et desirs, ou pensee fole, Li fist [Orpheüs] derrier li resgarder (MACH., C. ami, 1357, 91).
 3 Desvez seroie et affolez Se d'aler mettoie en detri Vers ma dame (Mir. Theod., 1357, 76).
 4 Seigneurs, ou je sui affolez, Ou c'est Pierre certainement. (Mir. Pierre Changeur, c.1378, 289).
 5 ...pour une foys Ne seray je pas affolée. (DESCH., M.M., c.1385-1403, 96).
 6 Mais fu depuis, l'espace de VIIJ. ans, qu'il ne faisoit que plaindre, gemir et souspirer, et faire griefz lamentacions pour l'amour de Presine, qu'il amoit de loyal amour. Et disoit le peuple de son païs qu'il estoit affollez, et donnerent le gouvernement du royaume d'Albanie a Mathaquas, son filz, qui gouverna vaillaument et tint son pere en grant chierté. (ARRAS, c.1392-1393, 10).
 7 Messire Charles esgratignoit son visage et detordoit ses mains, courut aval les champs comme homme afollé et hors du sens. (Charles de Hongrie C., c.1495-1498, 150).
 8 C'est tout truffe et abusion De Jhesus, le predicateur ; C'est ung broulleur, ung seducteur Et, par telz faiz, le peuple affolle. (GRÉBAN, Pass. J., c.1450, 190).
 9 ...une ymage folle Qui les gens, par don et richesse, Dampne, destruyt, pert et affolle (LA VIGNE, S.M., 1496, 494).
 10 La pouvre fille, de ce grand mal toute affolée, ne scet sa contenance que de plourer et souspirer. (C.N.N., c.1456-1467, 32).
 11 Alors dist monseigneur : "Vous m'affolez bien de ceste bigoterie..." (C.N.N., c.1456-1467, 271).
 12 Et se tu me dis que leu as Que femmes et vin, on le voit, Font les sages estre apostas, Riens ne dis qui contre elles soit. Le vin n'en poeut mais se l'en boit Trop, et aussy cil qui s'affole De femme oultre raison et droit, Il est plus fol qu'elle n'est fole. (MARTIN LE FRANC, Champion dames I-II, P., 1440-1442, 191).
 13 Je m'en vois, que tant se deguise Que tout m'affolle. (Mir. Rob. Dyable, c.1375, 50).
 14 Et tant de celle s'afolla Qu'elle d'Erculés son fol a, Car pour sentir sa doulce alaine, Cherpissoit o elle la laine Et les fusëes desvidoit Quant sa dame lui commandoit. (RENÉ D'ANJOU, Cuer am. espris W., 1457, 166).
 15 ...je me doubte que ce ribault, de qui tousjours ay eu souspeçon, m'ayt pourchassé quelque trahison. J'en ay mainteffoiz adverty le cappitaine ; mais, pour ce qu'il est ung rapporteur et ung flateur, il en est si affollé qu'il ne m'en voulloit croire. (BUEIL, I, 1461-1466, 68).
 16 ...bref se passera la reverie qui vous affole (C.N.N., c.1456-1467, 178).
 17 Cestuy rompt le cuer et affole, Et ne le lesse Yssir pour don ne pour promesse, Car lÿé le tient en la lesse De Regart (CHART., L. Dames, 1416, 257).
 18 Si comme aucuns que l'en dit amoureus ou amer par amours en tant que il en affolent et sont malades d'un mal que les medicins appellent amor hereas. (ORESME, E.A.C., c.1370, 372).
 19 Sans limonnier et sans lymons, Pour crestïens faire afoler, Haut en l'air me faictes voler. Or y perra que vous ferez. (Mart. st Pierre st Paul R., c.1430-1440, 131).
 20 Ha ! il s'afolle ! (Path. D., c.1456-1469, 130).
 21 Mais il brusle et art en l'estude, Et parle aucunesfoys si hault Que mon sens et le sien y fault. J'affole quand il m'en souvient. (Maistre Mim. T., c.1480-1490, 252).
 22 Quant Melusigne ouy ce mot, si ot tel doulour ou cuer qu'elle chey pasmee. Et fu bien demy heure qu'elle ne rendy ne que on ne senty en elle poux ne alaine. Lors fu Remond plus courrouciez que devant, et fu reffroidiez de son yre, et fist tel dueil que par pou qu'il ne se affouloit ; et se repentoit fort des paroles qu'il avoit dictes, mais c'est pour neant, car c'est trop tart. (ARRAS, c.1392-1393, 256).
DMF 2020Monique Haas
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