I. -

Empl. trans.

A. -

[Domaine phys.] "Frapper qqn douloureusement, maltraiter, mortifier" : ...afflige ou tourmente (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 225). ...la fievre afflige et ennuie (SAINT-GILLE, Comment. A.Y. L., 1362-1365, 225). ...mais tant furent ils batus et affligez, et si longuement les tindrent par faulte de vivres, qu'ils furent contraints eulx rendre prisonniers à la voulenté des adversaires (CHART. J., Chron. Ch. VII, V., t.3, Fragm. hist., p.1436, 248).

B. -

[Domaine moral ou domaine des sentiments] "Accabler, tourmenter" : Nature de noble et royal cuer est d'avoir compassion des afflictz ; et que doit on dire de ceulx qui les affligent et persecutent ? (GERS., Annonc., a.1400, 238). ...Dieu punist les gens pecheurs par pires pecheurs que eulx, et les bons mesmes sont affligés par les maulvaix. (JUV. URS., Aud. celi, 1435, 196).

II. -

Part. passé en empl. adj. ou subst.

A. -

Empl. adj. "Qui est accablé" : ...sire (...) nous rachetés, tant pour l'amour de vostre povre peuple si affligé et tormenté que aussi pour l'amour de vostre nom glorieux. (JUV. URS., Loquar, 1440, 386).

B. -

Empl. subst. "Celui/celle qui est accablé(e), qui est dans la désolation" : O tres doulx et tres begnin Saint Esperit, protecteur certain et conforteur des desolez (...) conduiseur des forvoiez, joye des tristes, secours des affligiez, le vray et seul ami qui ne failliez au besoing (GERS., Pent., p.1389, 74).