C.N.R.S.
 
Exemples de l'entrée 
StructureSans exempleCompletFormesExemples
FamilleTextesSourcesImpressionAide à la lecture
ACCOLÉE
  Tri :
15 exemples
 1 Quant le bastart perçut la contesse eschauffee Et de l'amour de lui esprise et alumee, Sur le lit la getta faisant doulce acolee, Et celle en consenti toute sa destinee (Tristan Nant. S., c.1350, 246).
 2 Amours, t'as departi la compaignie amee ; Amour, ta grant vertu m'estoit encorporee, Qu'i m'estoit bien avis et soir et matinee, S'entre mes bras eüsse la tres doulce acolee De mon amy Tristan, je feusse respassee. (Tristan Nant. S., c.1350, 428).
 3 Vierge qui receus l'acollee De la mort quant fus decollee, (...) Soies moy si doulce et si piteuse, Que lorsque Dieu me vouldra prendre, A mon salut veilles entendre (Prières saints R., t.2, c.1400-1500, 330).
 4 Sy en jettan mainte goulee Quant les chaiennes estendy Sur elle [sur Venus] et sur son accolee Le dieu Phebus en plain midy (MARTIN LE FRANC, Champion dames I-II, P., 1440-1442, 237).
 5 ...le duc (...) s'adressa à messire Jehan de Luxembourg (...) lui bailla son espée et va dire : "Beau cousin, en nom de Dieu, je vous requiers chevalerie." Ledit de Luxembourg le prit à très-haut honneur, et luy bailla l'acoullée, disant : "Monseigneur, en nom de Dieu et de monseigneur Saint-George, je vous fait chevalier ; que aussy le puissiez-vous devenir, comme il vous sera bien besoin et à nous tous !" (CHASTELL., Chron. K., t.1, c.1456-1471, 259).
 6 Descendit le duc de son hourd en la lice, et Jaques tira son espée, baisa la poignée et la bailla au duc qui le fit chevalier, et ferit si grand cop le duc, en baillant l'accolée, que le cop fut ouy de tous ceulx qui furent presens, ou de la pluspart, et puis remonta en sa place, et le nouveau chevalier se retraïct en son pavillon et furent faictz les crys accoustumez. (LA MARCHE, Mém., II, c.1470, 98).
 7 Ilz auront chascun vne acollee De baston pour les froter. (Myst. st Martin K., a.1500, 219).
 8 Or fut la franche dame dedens la mer salee, Ou petit batelet forment desconfortee. De son enffant faisoit moult piteuse acolee (Tristan Nant. S., c.1350, 590).
 9 Ge n'ose a Esclarmonde qui est blance que fee, Monstrer samblant d'amour ne faire l' acollee, Ne sa bouce baisier qui tant est coulouree (Huon Bordeaux B., c.1400-1450, 324).
 10 A la venue duquel furent faites grandes accolés et joieuses récepcions de l'un à l'autre. (MONSTRELET, Chron. D.-A., t.4, c.1444-1453, 361).
 11 Et concluoit que le dit appel n'estoit recevable et, quoy que soit, que la dite dame avoit trés mal appellé, et demandoit despens en requerant que, oultre le baisier qui avoit esté ainsi prins par emblee et sans acolee, il en eust ung autre, tout entier et de bon cueur. (MART. D'AUV., Arrêts Am. R., c.1460-1466, 79).
 12 Or ont ces folz amans le bont Et les dames prins la vollee. C'est le droit loier qu'amans ont, Toute foy y est vïollee. Quelque doulx baisier n'acollee, De chiens, d'oiseaulx, d'armes, d'amours, C'est pure verté devollee, Pour une joye cent doulours. (VILLON, Test. R.H., 1461-1462, 63).
 13 Col et fourcelle qui est blanche et pollye, Ses mains, ses bras, qui font les acollees, Mesme la langhe, quoy que les biaulx motz dye, Se noble ceur ou chacun estudie Pour le gaignier en faiz ou en penssees, Ce tres beau corps dont dames sont louees, Tout pourira (LA MARCHE, Triumphe dames K.-B., p.1488, 93).
 14 Il y a des yeux d'autre façon : Doux yeulx qui tousjours vont et viennent ; Doux yeulx eschauffans le plisson De ceulx qui amoureux deviennent ; Doux yeux qui revont et reviennent ; Doux yeux avançant l'acolée ; Doux yeux qui donnent et retiennent Et sy baillent bont et volée (Amant cord. M., 1490, 66).
 15 N'onques ne fist [l'aigle] si grant volée, Ne de l'air si haute acolée (MACH., D. Aler., a.1349, 365).
DMF 2020Jean-Loup Ringenbach
Fermer la fenêtre