C.N.R.S.
 
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     ABUSIF     
FEW XXIV abusivus
ABUSIF, adj.
[T-L : abusif ; GDC : abusif ; AND : abusif ; FEW XXIV, 61a : abusivus ; TLF : I, 285b : abusif]

A. -

"Qui vient d'un mauvais usage" : Et ce est chose abusive que l'en ne dit pas que un homme est au double plus fort que il ne est riche ou noble ; car teles choses ne se mesurent pas l'une a l'autre. (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 139). Car il fait comparoison abusive de choses qui ne sunt pas comparables (ORESME, Pol. Arist. M., c.1372-1374, 377).

 

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"Qui est contraire aux règles, aux lois ; où il y a de l'abus" : ...pour soy abstenir de telle abusive exaction (ORESME, Monnoies W., c.1365, LXXV). Maistre Edoart Wihrell, Englois Gallois, predist oudit an l'insollence abusive du clergié d'Angleterre, par especial des prelatz (SIMON DE PHARES, Astrol., c.1494-1498, f° 150 v°).

 

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"Qui excède la compétence d'une juridiction" : Et ont toutes lesdites appellacions esté bien et deuement relevées. Et pour ce, conclud tout pertinent, en cas d'appel, c'est assavoir : qu'il a esté mal fait, reffusé et desnyé par ceulx qui l'ont extraict de ladite Consiergerie et qui ont faictes les allées et venues et procédures contre lui, et que, à bonne et juste cause, il avoit appellé, et que lesd. extraction, et tout ce qui a esté fait depuis icelle, soient déclairées abbusives et pur actamptaz, fait contre la sauvegarde et auctorité de lad. court, et que tout ce qui a esté fait, contre et ou préjudice dudit appellant, soit déclairé abusif, et comme tel, cassé et adnullé, et mis au néant. (Doc. 1482. In : Bibl. Éc. Chartes 10, 1848-1849, 228).

 

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"Qui est illégitime, usurpé" : ...attendu aussi l'ordonnance faite sur teles tonsures abusives portées par gens qui ne scevent lire ou cognoistre lettre quelconques, et ne se ventent d'avoir aucun tiltre, ou ne le veulent prouver, ne ne scevent par qui (Reg. crim. Chât., II, 1389-1392, 151).

B. -

"Qui trompe" : O noblesse leonine, certes, se bien tu te regardes, nous sommes seduis par faulx conseilliers. Je congnoy et voy qu'ilz desirent nostre ruynne affin d'estre delivrez de nostre seignourie et subjection et c'est la cause pour quoy ilz nous ont incité a la bataille. Certes, il est meilleur que un chascun de nous seignourisse sur son gendre que de nous destruire par ces fallaces abusives et trahiteuses. (COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 163).
 

DMF 2020 - Synthèse Robert Martin

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