A. -

"Lieu où l'on fait boire les animaux" : Et pour ce (...) quant on va en guerre, on doit chevaucher deliberé d'arrester et tenir ferme, quelque chose qu'il adviengne, sinon on ressemble à aucuns larrons de guerre, qui vont pour embler ung homme en sa maison, ou pour guetter ung chemin, ou pour prendre ung cheval à l'abrevoir, ou pour courre et racourre. (BUEIL, I, 1461-1466, 201). Il mangent f[oin] Et l'on les may[ne] [a l'abreuvoir] (Fol Mari A., a.1470, 511).

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"Bac pour nourrir et faire boire les poussins" : Pour engressier poucins. Mettez les en orbe lieu, et leur nectoyez leur auget ou abeuvrouer .IX. foiz ou .X. le jour ; et leur donnez a chascune foiz nouvelle paisson et fresche et nouvelle eaue - c'est assavoir pour paisson advoine batue, que l'en doit dire gruyau d'avoine, destrempé en lait ou matons de lait .I. petit - et ayent le pié sec jusques a .IX. jours. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 247).

B. -

Abreuvoir Popin. "Abreuvoir situé sur la rive droite de la Seine, sur l'actuel quai de la Mégisserie, près du Pont-Neuf (la rue de l'Abreuvoir Popin étant un chemin descendant vers la rivière en passant sous le quai de la Mégisserie)" (cf. J. Dufournet, Romania 91, 1970, 549-550) : Et a maistre Jacques Raguier Laisse l'Abeuvroir Popin (VILLON, Lais R.H., c.1456-1457, 20).

Rem. «Un abreuvoir alimenté par l'eau de la Seine : cadeau bien digne d'un ivrogne !» (Cl. Thiry. In : VILLON, Lais T., c.1456-1457, 72). Il s'y ajoute sans doute une équivoque grivoise (v. ex. suiv.).

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[Équivoque obscène] : Des femmes Demandent chandelles bien roides C'est ung droit abruvoir Popin, Chascun y fourre ses chevaulx. (COQUILL., Oeuvres F., 1478-p.1494, 183).

C. -

"Verre, tasse, gobelet à boire"

Rem. GD I, 23a ; doc. 1390 et 1457.