A. -

"Fait de raccourcir la durée" : ...mais pour l'abregement De nostre aage et la fragilité... (DESCH., Oeuvres Q., t.1, c.1370-1407, 203). ...avoir certain jugement De son mal est l'abbregement Des douleurs (CHART., L. Dames, 1416, 264). ...abregement de vie (SAINT-GELAIS, Séj. honn. J., c.1490-1495, 48).

Rem. Cf. H. Lewicka, La Dér., 1960, 69.

-

Pour abregement. "Pour faire court, bref" : Pour abregement, Guerir, ou morir ! (CH. D'ORLÉANS, Rond. C., 1443-1460, 317).

B. -

"Fait de mettre un terme à, de clore (une affaire faisant l'objet d'un jugement)" : ...l'abregement de justice (Rouen temps Jeanne d'Arc L., 1431, 207). Et a semblé que son alée pourra fort prouffiter pour vous ayder à l'abregement desdictes matieres, se ja n'y avez conclud et besongné. (Lettres Louis XI, V., t.3, 1468, 270).

C. -

"Écrit ou discours qui résume succinctement" : L'abregement du dit procés se puet faire en deux manieres : l'une maniere si est de proceder par la dicte figure en moins de langage en parlant continuelment et sanz interruption. (...) Secondement la dicte louenge tu pues abregier en considerant .IIII. choses generamment et principaument. (LEGRAND, Archil. Sophie B., c.1400, 66).

REM. Pour abregement de fief "amoindrissement du service de fief, notamment par sous-inféodation" (d'apr. Fr.-L. Ganshof, Qu'est-ce que la féod. ? 1957, 186 et F. Lot, R. Fawtier, Hist. des instit. fr. au Moy. Âge, t.2, 1958, 171), cf. GD I, 34a.