"Able, petit poisson d'eau douce" : Gellee, escrevices, plaiz en l'eaue, ables et froide sauge, nombles a la saulse chaude, pastez de vache et talmous. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 180). Ables, cuictes en l'eaue et au percil, mengees a la moustarde. (Ménagier Paris B.F., c.1392-1394, 236). Et si sont de tel nature (...) Qu'on feroit estre parjure Le meilleur pour un cent d'ables ! (GARENC., Poésies N., 1407, 93). ...tous y cuidoient Y avoir perte trop coustable : Pour prendre [GD : perdre] brochet trop couste able ["Il faut trop sacrifier pour prendre un gros poisson, c'est-à-dire pour réussir au-delà de ses moyens"] (GAGUIN, Passe temps oisiv. T., 1489, 419).

-

[Avec valeur minimale] : Es tu le fol viellart grejois Qu'on appele Denis Machaire, Qui a nostre loy es contraire Qui nos Diex ne prises .II. ables ? (Jeu st Den. S., c.1380-1400, 92).

REM. Cf. Fr. Möhren, Le Renforcement affectif de la nég., 1980, 39.