[Cri propre aux diables] : LE DESMONYACLE. (Il se demayne, faisant diablerie.) (...) Que deables sont ilz devenus, Les grox, les grans et les menus ? Brou, brou, ha, ha, ric, rac, roque ! Puisqu'ilz sont sur les rancs venus, Sa, ma lance, c'un coup je choque ! (LA VIGNE, S.M., 1496, 457).
 

"Avec exactitude, avec précision" : Si ordenna tellement l'argent et l'avoir qui lui venoit de ses gages et de sa revenue tandiz que il fut en l'office que aprés son estat ric a ric tenu, mettoit tout le demourant a part en lieu sauf. (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 40). ...et par aventure non mie ara bien largement sa sustentacion, mais assez escharcement et ric a ric (CHR. PIZ., Trois vertus W.H., c.1405, 208). Amours l'a point [tout] ric a ric (Narcissus, p.1426, 318). LE DRAPPIER. Prenez la, nous le aulnerons. Si(lz) sont elles cy sans rabatre. Empreu, et deux, et trois, et quatre, Et cinq, et six. PATHELIN. Ventre saint Pierre, Ric a ric ! (Path. D., c.1456-1469, 72). Alons partir nostre butin Ric a ric, a chascun sa piece. (Myst. Pass. Troyes B., a.1482, 903).

Rem. Aussi GRÉBAN, Pass. J., c.1450 (éd. Paris-Raynaud, 30 611 : Allons partir notre butin Ric a ric, a chacun sa piece ; GRÉBAN, Pass. J., c.1450, gloss.).
 

"Poème en vers de six ou sept syllabes, à rimes croisées" : La riqueracque est a maniere d'une longue chanson faitte par coupplès de six et de sept sillabes la ligne ; et chascun coupplet a deux diverses croisies : la premiere ligne et la tierce de sillabes imparfaittes, la seconde et la quatrieme de parfaittes (Traité rhétor. L., c.1482-1500, 247).