A. -

"Carquois" : Tiexte : On portoit devant li .viii. coronnes d'or, (...) item "pharetres" [trad. lat. pharetra] .xxv. Glose : "pharetres" sont les coffres ou cophins ou on porte les saiectes ou les viretons, ce dist Ysidore, et les soloit on donner aus miex traians (SIM. HESDIN, Val. Max., 1375-1383, III.2.27, texte et glose, f° 152d). ... et vecy un veneur qu'ilz apperceurent ayant un arc et une pharetre plaine de sayettes, lequel tyroit aprés ung ours et ung renard. (COLART MANS., Dial. créat. R., 1482, 244).

B. -

[Métaphore grivoise] : Bien y sçavoie labourer Et touchier a la molle cuisse. Mais com orendroit plus ne puisse Touchier ou labourer Perrette Que peu ou nient, car ma pharetre Est vuide et mon arc ne puet tendre, Dont je n'ai de quoi moi deffendre, Si m'estuet faillir a ma proye. (LE FÈVRE, Lament. Math. V.H., c.1380, 40). Car vuide estoit sa pharetre Et son arc ne pooit plus tendre. (LE FÈVRE, Leesce V.H., c.1380-1387, 23).
 

"Blesser d'une flèche (?)" ( ( cf.HUG. V, 760a, s.v. pharetrer)) : Aurora vient, qui la cicatricule Du diluculle, dyamettre obstaculle, Emmatricule et la neigre maculle Adminiculle, reculle et fait cropir, Mucer, tapir, farestrer, acropir Soubz ung souspir, champir, appocopir (LA VIGNE, Compl. roy Bazoche M.R., 1501, 388).

Rem. GD VI, 137c : Pharetré (XVIe s., "qui porte un carquois").

V. aussi pharetre